Mawozo – Abinader : Une même menace à la Souveraineté Nationale | Haïti en marche

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Mardi 10 ma 2022 ((rezonodwes.com))–

Kidnapping en Haïti d’un attaché commercial de la République dominicaine voisine. Mr. Carlo Guillen Tatis roulait vendredi (29 avril) vers la frontière de Malpasse-Jimani dans le but d’aller passer le week-end en famille quand il aurait été enlevé par le gang haïtien dénommé ‘400 Mawozo’.

Notre pays est comme on sait depuis maintenant plus d’une année parcourue jour et nuit par des bandes armées qui pillent, enlèvent et tuent.

Les ‘Mawozo’ sont connus pour leur audace. C’est eux qui avaient enlevé 15 missionnaires américains dont des bébés. Ils exigeaient une rançon de 1 million de dollars. Les missionnaires ont été relâchés par petits groupes, les uns après autres, mais les conditions de leur remise en liberté n’ont pas été dévoilées.

Concernant l’attaché commercial dominicain, la rançon exigée est de 500 mille dollars US.

Le gouvernement dominicain n’a pas confirmé l’enlèvement paraissant laisser au gouvernement haïtien du premier ministre provisoire Ariel Henry le soin d’obtenir la li-
bération de l’otage. ‘Sain et sauf’, comme indique le journal dominicain El Dia.

Cependant on rapporte un important déploiement de forces militaires dominicaines à la frontière, particulièrement près de l’endroit où le kidnapping est censé avoir eu lieu, poste frontalier Malpasse-Jimani : commandos spéciaux, hélicoptères de combat et autres.

Les autorités haïtiennes ne sont probablement pas étonnées de ce coup de la part du gang Mawozo parce que celui-ci est l’un des plus combattus actuellement par les forces de police haïtiennes.

C’est probablement aussi une autre tentative de diversion de la part de la bande à ‘Lanmò San Jou’ dont le vrai chef, ‘Yonyon’, se trouve actuellement en taule.

De plus Mawozo s’oppose à un autre gang, les « Chen Mechan’ pour le contrôle d’un territoire s’étendant également au nord de la capitale Port-au-Prince, de Santo à la Croix des Missions, pour élargir leur zone d’influence parce que vivant de rackets et de descente de lieux sur les moindres petites entreprises commerciales auxquelles ils exigent le paiement de lourdes rançons.

C’est comme si les Mawozo jouaient le jeu de Mr. Abidnader en créant cette nouvelle crise

Cependant n’est pas moins questionnable la réaction du président dominicain Mr. Luis Abinader de répondre immédiatement par une démonstration de force militaire, lui le premier chef d’état dominicain à avoir entrepris la construction d’un Mur séparant les deux nations, donc une grave provocation.

Même si le but officiel c’est de barrer la route à la migration illégale haïtienne mais Haïti n’en reste pas moins le numéro 2 pour son voisin pour ses exportations (tout de suite après les Etats-Unis), particulièrement pour les denrées alimentaires (vivant sous la même latitude).

Donc c’est comme si les Mawozo jouaient le jeu de Mr. Abidnader en créant cette nouvelle crise qui lui permet à nouveau de montrer ses muscles.

Du fait que tout ce déploiement militaire à la frontière, faisant les grands titres de la presse dominicaine, a également des objectifs de politique interne. Détourner l’opinion des problèmes politiques propres du président Luis Abinader.

Sur le plan niveau de vie du citoyen dominicain (voire avec la menace de récession économique mondiale qui veut dire un resserrement des dépenses individuelles partout dans le monde, or le pays voisin vit beaucoup du tourisme) mais les adversaires de Mr. Abinader lui reprochent aussi que son nom ait figuré dans la dernière édition des Pandora Papers, c’est-à-dire certains individus cachant leurs richesses dans des comptes en banque secrets et dans l’ignorance du grand public donc de l’électeur dominicain.

Les gangs armés ne sont donc pas seulement une affaire de simple police mais une menace pour l’existence même de la nation …

Conclusion, les Mawozo, comme leurs semblables, ne sont donc pas seulement une menace pour la vie des citoyens, mais aussi une et bien plus grave pour la souveraineté même de notre pays qu’ils mettent en danger en nous exposant aux foudres de ces pays dont ils capturent jusqu’à des représentants officiels.

Les gangs armés aujourd’hui en Haïti ne sont donc pas seulement une affaire de simple police mais une menace pour l’existence même de la nation. Aussi c’est tous, pouvoir, opposition et simple citoyen qui sont concernés – et pas seulement les occupants du pouvoir.

Toutefois quant à ces derniers bien entendu, ils doivent ou réussir ou disparaitre ! Ou réussir mais essentiellement en acceptant l’apport de tout un chacun … ou disparaitre
avec la queue entre les jambes.

Dernière heure, le chef effectif du gang ‘400 Mawozo’, le surnommé Yonyon, de son vrai nom Germine Joly, est sorti ce mardi 3 mai du Pénitencier national de Port-au-Prince où il était enfermé depuis plusieurs années, mais pour prendre directement la direction de la prison fédérale aux Etats-Unis.

Accusations : importation d’armes de guerre ; enlèvement et séquestration de citoyens américains entre autres.

Marcus Garcia
Mélodie 103.3 FM
Port-au-Prince

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