6 octobre 2025
Des centaines de familles fuient la violence « programmée » des gangs à Port-au-Prince
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Des centaines de familles fuient la violence « programmée » des gangs à Port-au-Prince

Des citoyens quittent leur quartier pour fuir les affrontements « programmés » entre bandes armées dans la zone de Croix-des-Bouquets à Port-au-Prince, en Haïti.

Mardi 26 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

Ces derniers jours, des centaines de familles haïtiennes ont fui les violences entre bandes armées à Port-au-Prince, se réfugiant dans des écoles, chez des proches ou vivant dans la rue.

Sur la place Clercine, dans le quartier de Tabarre, près de l’ambassade des États-Unis, des dizaines de personnes s’étaient installées, transportant leurs vêtements dans des paniers, des sacs à dos ou des sacs et préparant leur nourriture dans la rue, comme l’a vu un journaliste d’Efe mardi.

D’autres familles ont trouvé refuge dans une école de la région, à la mairie de la commune de Tabarre ou chez des proches. Les personnes déplacées ont fui les affrontements entre le groupe armé 400 Mawozo et le gang rival Chen Mechan, qui se battent pour le contrôle du territoire dans les quartiers de Croix-des-Bouquets, Croix-des-Mission, Butte Boyer et Bon Repos, alors que ces deux gangs, selon plusieurs dénonciations, reçoivent balles et munitions du même groupe de 11 familles port-au-princiennes.

La police nationale haïtienne a indiqué mardi que trois membres présumés du 400 Mawozo ont été tués lors d’une fusillade avec les forces de l’ordre à Bon-Repos. Parmi les personnes tuées figure Efendy, le chef du gang de la zone de Carrefour St-Marc, qui était impliqué dans des meurtres et des vols à main armée, selon un communiqué de la police.

Depuis juin 2021, la violence « programmée » des gangs fédérés par le régime PHTK, les exécutants d’une « insécurité d’état », a forcé des milliers de personnes à fuir leurs maisons dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Selon les derniers chiffres de l’ONU, environ 16 500 personnes restent déplacées par la violence dans les bidonvilles de Bas-Delmas, Martissant et le centre-ville de Port-au-Prince.

Environ la moitié des personnes déplacées vivent avec des parents ou des amis et l’autre moitié reste dans des camps organisés par les autorités ou des agences multilatérales, ou dans des campements informels.

Les gangs ont proliféré ces dernières années grâce à la faiblesse de l’État haïtien et ont profité du chaos qui a suivi l’assassinat du président Jovenel Moise en juillet dernier.

Certains gangs contrôlent des quartiers importants de l’agglomération de la capitale, notamment Martissant, à la périphérie sud de Port-au-Prince, ce qui a contribué à isoler la ville du sud-ouest.

source: Efe

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