Mardi 26 avril 2022 ((rezonodwes.com))–L’équipe juridique de l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández a annoncé qu’elle soumettrait aux autorités américaines une demande de libération sous caution de trois millions de dollars afin de pouvoir préparer sa défense en liberté.
Suite à son extradition il y a quelques jours vers les Etats-Unis, où il est recherché pour une série de crimes liés au crime organisé et au trafic de drogue, ses avocats ont informé que la proposition, qui a le soutien de la communauté juive de ce pays, sera présentée dans les prochaines semaines.
La défense a assuré que la communauté juive des États-Unis et d’Israël est prête à payer la caution de trois millions de dollars qu’elle demandera devant le juge Stewart D. Aaron le 10 mai, lors de la prochaine audience.
Non seulement il bénéficie d’un soutien financier, mais il reçoit également la visite, dans le centre de détention de Brooklyn où il est incarcéré, du grand rabbin du Honduras, Aaron Lankry, et du rabbin Yosef Cohen, ancien capitaine de la marine de la République dominicaine, rapporte le quotidien « La Prensa ».
« Il suit des études juives approfondies », ont expliqué les avocats de Hernández, qui s’initie au Talmud – le texte central du judaïsme – « pour accroître son lien spirituel avec Dieu et recevoir de la nourriture juive casher ».
La défense de Hernández, qui « dispose d’un espace privé » avec accès « à un terrain de basket, à une télévision et à un lieu pour faire de l’exercice » dans le centre de New York où il séjourne, a révélé que l’ancien chef du cartel de Sinaloa, Joaquín « El Chapo » Guzmán, témoignera pour prouver si, comme le dit l’acte d’accusation, il a financé l’ancien président hondurien de quelque manière que ce soit.
Lourdement escorté par la police et sous l’attention des médias, Hernández a finalement été transféré aux États-Unis la semaine dernière après plus de deux mois de détention dans un centre de haute sécurité à Tegucigalpa.
Autrefois l’un des principaux alliés de Washington dans la région, l’ancien président hondurien est finalement tombé en disgrâce à mesure que les soupçons concernant ses liens avec le trafic de drogue devenaient plus évidents – la condamnation à perpétuité de son frère Toni Hernández – et surtout en raison de son incapacité à revalider son mandat.
