La position de l’administration américaine sur l’option pour que Joseph Lambert devienne Président provisoire de la République semble avoir franchi les limites des nuances. Le chargé d’affaires Kenneth Merten, qui rencontrait, lundi, à la résidence officielle de l’ambassadeur américain, déclare n’être pas au courant des possibilités constitutionnelles pour que le Président du Senat devienne Chef de l’État dans un tel contexte.
Lundi 11 avril 2022 ((rezonodwes.com))–
Il n’existe aucun doute que l’administration américaine de Joe Biden soutient le gouvernement de facto dirigé par le premier ministre Ariel Henry. La position du diplomate Kenneth Merten est sans équivoque quant à la possibilité que le sénateur Joseph Lambert dirige le pays dans un tel contexte.
« Je ne suis pas au courant des options constitutionnelles existantes pour que le Président du Sénat devienne Président de la République dans une telle situation. Il y a une possibilité qu’un premier ministre nommé reste pour diriger l’administration publique. Haïti se retrouve dans une situation difficile, sans Parlement, le premier ministre n’a pas eu la bénédiction des parlementaires. Le premier ministre a été choisi par le Président Moise, je le sais et tout le monde le sait », a lâché Kenneth Merten.
Le chargé d’affaires n’a pourtant rien dit concernant la participation de l’international dans l’installation du PM de facto Ariel Henry à la primature et la révocation de Claude Joseph qui avait hérité du pouvoir à la suite de l’assassinat de Jovenel Moise.
Dans l’intervalle, le diplomate américain qui déclare avoir séjourné en Haïti pendant quatre missions exprime sa déception par rapport aux divergences exprimées par des politiques. Il déplore l’impossibilité pour les acteurs politiques empruntent la table du dialogue pour adresser la crise sociopolitique du pays.
Hervé Noel
