« La lutte pour la liberté commence par la lutte contre la conspiration étrangère », déclare Imran Khan dans ses premiers commentaires après son éviction.
Journal La Croix : »L’ancienne star de cricket a payé sa brouille avec l’institution militaire, faiseuse de rois dans le pays, alors que l’opposition pakistanaise se mettait en ordre de bataille. Il a été renversé ce dimanche 10 avril« .
Dimanche 10 avril 2022 ((rezonodwes.com))–Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont défait dimanche le gouvernement PTI au pouvoir dans la résolution de motion de censure qu’ils ont conjointement déposée contre le Premier ministre Imran Khan avec 174 voix, créant ainsi un nouveau précédent dans l’histoire parlementaire du pays pour un changement interne par une voie démocratique et constitutionnelle.
L’ancien premier ministre Imran Khan a déclaré que la lutte pour la liberté contre la conspiration étrangère de changement de régime commence aujourd’hui, dans sa première déclaration après avoir été évincé dimanche par un vote de censure.
Dans la Chambre qui compte 341 sièges, l’opposition unifiée a obtenu 174 voix après que le membre du panel des présidents Ayaz Sadiq a demandé un simple partage en faveur et contre la résolution pour un décompte physique des membres.
La résolution, portant les noms de 152 auteurs, a été présentée par le chef de l’opposition, Shehbaz Sharif, le 28 mars, en vertu de l’article 95 (1) de la Constitution, lu en parallèle avec la règle 37 du Règlement intérieur et de conduite des travaux de l’Assemblée nationale de 2007, qui stipule que « cette Assemblée est d’avis que le Premier ministre du Pakistan, M. Imran Khan, a perdu la confiance de la majorité des membres de l’Assemblée nationale du Pakistan, et qu’il devrait donc cesser d’exercer ses fonctions« .
Depuis que les partis d’opposition ont soumis la motion de défiance au secrétariat de l’Assemblée nationale le 8 mars, ils prétendaient avoir la majorité pour battre le gouvernement sur ce front, ce qu’ils ont pratiquement démontré aujourd’hui.
C’est la première fois dans l’histoire parlementaire du Pakistan qu’une motion de censure réussie permet de destituer un premier ministre en exercice, les deux précédentes ayant échoué. La première résolution avait été présentée en 1989 contre le premier ministre de l’époque, Mohtarma Benazir Bhutto, et la seconde en 2006 pour évincer le premier ministre Shaukat Aziz, mais elles avaient toutes deux survécu au vote.
Après qu’un membre a enregistré son vote, il ne retourne pas à la Chambre avant que les cloches ne sonnent. Lorsque le président constate que tous les membres qui souhaitaient voter ont enregistré leur vote, il annonce que le vote est terminé. Le secrétaire fait alors ramasser la liste de partage, compte les votes enregistrés et présente le résultat du comptage au président.
Le président de la Chambre ordonne alors de faire sonner la cloche pendant deux minutes pour permettre aux membres de retourner à la Chambre. Après que les cloches ont cessé de sonner, le Président de l’Assemblée annonce le résultat à l’Assemblée.
La règle 38 des Règles de procédure et de conduite des affaires de l’Assemblée nationale de 2007 stipule en outre qu’une résolution pour un vote de confiance en vertu de la règle 36 a été adoptée ou rejetée, selon le cas, ou une résolution de défiance en vertu de la règle 37 a été adoptée, le président doit immédiatement communiquer le résultat par écrit au président et le secrétaire doit faire publier une notification dans la Gazette.
