En dépit des actes de brutalités exercés par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), les organisations syndicales entendent mener à bon port la mobilisation pour forcer le gouvernement de facto et les patrons à satisfaire les revendications des ouvriers exigeant l’ajustement du salaire à 1500 Gourdes.
Jeudi 24 février 2022 ((rezonodwes.com))–
La PNH a été sommée de publier la liste complète des policiers mobilisés dans l’accompagnement des ouvriers dans la rue, a annoncé l’un des membres de l’Intersyndical 1er Mai-Batay « Ouvriye ».
En conférence de presse, jeudi, au quartier général de l’organisation, à Mais-Gâté, Télémaque Pierre, dénonce le comportement répréhensible des forces de l’ordre ayant récidivé en réprimant violemment, jeudi, le rassemblement des ouvriers de la Société nationale des Parcs industriels (SONAPI), sur la route de l’Aéroport.
En outre, les associations syndicales ont saisi la justice pour sommer la Primature afin de reporter l’arrêté fixant à 685 Gourdes le salaire minimum pour les travailleurs du secteur de la sous-traitance.
L’acte signifié par le « Cabinet Évelt Fanfan » a été dument communiqué aux autorités de la Primature afin d’accorder suite aux assignations, poursuit Télémaque Pierre. Des poursuites judiciaires seront engagées afin de rétablir les victimes des brutalités policières dans leur droit.
Dans la foulée des actions engagées par les syndicalistes, la situation des manifestants blessés par des policiers a été évoquée.
Le dirigeant de l’Intersyndical 1er Mai-Batay « Ouvriye » souligne qu’un ouvrier atteint de deux projectiles aux pieds, tente de se rétablir. Admis dans un centre hospitalier, l’ouvrier dont le nom n’a pas été révélé est en état d’observation avant de recevoir son exeat, confie le syndicaliste.
Par ailleurs, la mobilisation pour l’ajustement du salaire minimum se poursuit, annonce le syndicaliste. Si la manifestation du jeudi a été tuée dans l’oeuf par les actes brutaux des policiers, vendredi, conformément au calendrier initialement établi, les ouvriers envisagent de regagner les rues de la capitale, insiste Télémaque Pierre.
Hervé Noel
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