Haïti – Crise | Kenneth Merten dicte ses commandements : il faut un dialogue avec le PM de facto et une feuille de route pour aller plus loin

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Même en dépit des divergences, les politiques et les acteurs de la société civile doivent s’engager dans le dialogue pour paver la voie à une feuille de route, condition sine qua non du relèvement d’Haïti, insiste le chargé d’affaires ai américain, Kenneth Merten

Mardi 25 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–

La solution à la crise sociopolitique haïtienne passe nécessairement par une entente entre les forces vives de la société, maintient le chargé d’affaires ai Kenneth Merten.À l’occasion d’une table-ronde organisée, lundi, à la résidence privée de l’ambassadeur américain, à Bourdon, le diplomate américain a passé en revue les différents sujets d’actualité.

D’abord sur l’échéance du 7 février 2022, le représentant de l’administration Joe Biden en Haïti a brandi le contexte de Jean-Max Bellerive qui était resté aux commandes de la Primature même après la fin du mandat du président René Préval. Pour lui, le contexte de l’avènement du premier ministre de René Préval, ratifié par le Parlement importe peu.

À ce stade, la position américaine sur la situation politique haïtienne est sans équivoque. Le chef du gouvernement de facto, Ariel Henry n’est pas lié à la date du 7 février. Il revient aux protagonistes de se réunir autour de la table pour définir les priorités. L’organisation des élections générales en Haïti est tributaire d’un climat politique et sécuritaire amélioré, rappelle le diplomate.

À propos de l’insécurité, Kenneth Merten fait part des avancées enregistrées dans les efforts d’accompagner la Police nationale d’Haïti (PNH). Environ 15 millions de dollars américains ont été mobilisés pour l’acquisition de matériels et la formation des policiers, a-t-il laissé entendre.

L’embargo sur l’achat d’armes et de munitions imposé à Haïti a été également abordé. Selon Kenneth Merten, il ne s’agit pas d’un embargo, mais de restrictions imposées à Haïti par le Congrès américain. En ce sens, il encourage les autres partenaires étrangers à intervenir à la limite des pouvoirs américains. 

En ce qui concerne l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse, l’ambassade américaine en Haïti se garde de réagir sur les actes posés. Les arrestations opérées par le FBI participent de la contribution américaine sur laquelle l’ambassade n’a aucun regard, affirme Merten.

Hervé Noëlvevenoel@gmail.com

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