Dimanche 9 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–Le deuxième lundi de janvier n’est pas une exclusivité de la Constitution haïtienne du 29 mars 1987, car au regard d’autres Chartes fondamentales précédentes, cette date est d’habitude consacrée pour la rentrée parlementaire.
Nous sommes à moins d’une heure d’un autre tournant de l’histoire de notre singulier pays qui « n’est ni dirigé ni administré » quoiqu’on fasse et dise. Comme un « éléphant dans un magasin de faience », le PM de facto, Dr. Ariel Henry, qui a affirmé samedi, lors d’un entretien exclusif à Rezo Nòdwès, que ses ministres en conseil à l’extraordinaire, allaient se pencher sur la question de fin de mandat du dernier tiers du Sénat emmené par Joseph Lambert, s’apprête-il à briser les normes soulevant de nombreuses contradictions et incohérences?
La seule chose dont nous pouvons être certain, peu importe la décision qui a été prise au sujet du sort réservé aux Dix mousquetaires, peinant à se montrer utiles, portera l’empreinte de ceux-là qui ont placé le martellyste Ariel Henry a la tête du pays, à partir d’un simple tweet.
Joseph Lambert qui s’est fait appeler animal politique par force de jongler avec les dirigeants d’un parti à l’autre, se retrouve aujourd’hui en face d’une réalité criante au point qu’aucun de ses stratagèmes utilisés, comme une séance champwèl sur le vote de « rapport Petro Caribe » ne puisse l’aider à tirer clairement son épingle du jeu. Formé à l’école Aristide-Préval, le Sénateur Lambert, passé à l’extrême droite, était tellement à l’aise dans son rôle de chef, avait traîné son frère dans l’arène politique kase djòl en Haiti.
Ariel Henry a confié samedi à Rezo Nòdwès qu’il n’y a aucune urgence de l’heure. Cette déclaration pourrait augurer que toute la montagne construite par ses alliés, en particulier l’activiste André Michel, n’accouchera peut-être même pas d’une souris.
Et si en ce deuxième lundi de janvier, un bras de fer s’engage entre la Primature et le président de ti rès Sénat, quand on connait les capacités de nuisance de l’élu du Sud-Est, celui-ci ne risquerait-il pas de compromettre le plan d’Henry et son referendum-bidon en créant un dernier cas Lambert ?