Fessard : émoi après la découverte des corps des deux journalistes assassinés

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Sans prélèvement d’indices et sécurisation de la scène de crime, le procès-verbal dressé, vendredi, par le juge de Paix titulaire de Pétion-Ville, Eno René Louis, n’augure rien en perspective pour rétablir les faits et fixer les responsabilités dans l’assassinat de John Wesley Amady et Wilguens Louissaint, deux journalistes assassinés par des bandits à Fessard.

Moins de 24 heures après l’assassinat de John Wesley Amady et Wilguens Louissaint, à Fessard par des bandits armés, la justice s’est déportée sur les lieux pour verbaliser la scène du crime. Le juge de Paix Eno René Louis, après avoir dressé le procès-verbal, lie les deux corps sans vie découverts à Fessard aux images virales sur les réseaux sociaux.

Intervenant sur les ondes de Radio Kiskeya, vendredi, le magistrat révèle que les deux corps ont été criblés de balles. Les impacts révèlent que les victimes ont été atteintes dans la tête, dans la nuque de projectiles de fusils de gros calibre.

Sur les informations relatives aux cadavres incendiés par les bandits, le juge Eno René Louis, prend le contrepied en affirmant que les corps ont été retrouvés sans trace de brûlures. Et il est impossible de confirmer que les corps ont été déplacés d’un lieu à un autre.

Pour l’heure, le Parquet de Port-au-Prince est appelé à mettre l’action publique en mouvements contre les suspects du crime. Selon le juge René Louis, le tribunal se limite à verbaliser de la scène du crime.

A Fessard, le gang « Ti Makak » et les hommes de « Toto » s’affrontent sans merci pour le contrôle de territoire. La Police nationale d’Haïti (PNH), les autorités locales s’affichent impuissantes devant la violence aveugle imposée par les hors-la-loi.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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