Gonaïves : Affrontements armés contre la présence d’Ariel Henry, Descahos et Sepren dos à dos

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Aucun bilan n’est à signaler sur les affrontements entre forces de l’ordre et militants «Nou se revolisyonè», fraction armée du quartier de Raboto, mobilisée contre la participation du chef de facto, Ariel Henry. Entre-temps, la contestation armée a embrasé d’autres quartiers de la Cité de l’Indépendance dont Descahos et Sepren.

Le Premier ministre de facto, Ariel Henry, incapable de juguler la violence armée qui sévit à Martissant et dans l’entrée Sud Port-au-Prince, laisse planer le doute sur sa participation aux cérémonies officielles devant marquant le 218ème anniversaire de l’Indépendance. Aux Gonaïves, une imposante présence policière et militaire pour mater la contestation armée a été instruite par le chef de la police.

Sur la Place d’Armes, la construction des stands a été rudement mise à l’épreuve en raison des attaques armées répétées contre le site officiel et les tentatives des unités spécialisées de repousser les assauts des militants. Les techniciens ont dû à plusieurs reprises suspendre les opérations.

Dans l’intervalle, les affrontements armés ont gagné du terrain, rapporte la presse locale. Des civils armés du quartier de Descahos, qui se réclament proches du pouvoir, s’affrontent contre des militants de Sepren. Ces derniers revendiquent leur part des millions de gourdes distribués par le pouvoir pour apaiser les esprits. 

Le chef-lieu de l’Artibonite, englué depuis plusieurs jours dans des turbulences, semble loin de connaître la paix. Avec les tensions éclatées dans d’autres zones des Gonaïves, la célébration du 218ème anniversaire est plus que compromettante.

Jusqu’en début de soirée, les crépitements automatiques se sont poursuivis alors que sur la route nationale numéro 1, des barricades ont été érigées, informent des journalistes.

Des policiers et des militaires limitent leur présence dans la ville en optant pour des interventions dans l’environnement de la Place d’Armes. S’il est vrai que la tendance des détonations se relèvent sporadiques, la menace d’un bain de sang semble inévitable.

Hervé Noëlvevenoel@gmail.com

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