PHTK : la boîte de Pandore!

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Porteur de frayeur, de malheur, de terreur et de douleurs atroces, le cartel politique PHTK est à Haïti entre 2010 et 2021 ce que la bombe nucléaire fut à Hiroshima et Nagasaki au milieu des années 1940. Sur tout un intervalle décennal dans un décor funeste de mal en pis, ce régime bancal piloté par des dealers véreux s’est révélé un poison létal qui a dévergondé, dévoré, exterminé, démantibulé, gangstérisé et souillé la mémoire de la société entière en des cicatrices affreuses et des séquelles pénibles. Familles présidentielles espiègles, primature immature, organismes autonomes falciformes, justice factice, législateurs falsificateurs, ingérence étrangère, opposition sans conviction, Haïti est trimbalée en dix ans dans une imposture infecte d’une seule fenêtre brisée à tout un édifice implosé.

Jeudi 30 décembre 2021 ((rezonodwes.com))–

Au lendemain du 12 janvier 2010, un tsunami politique destructeur a suivi un séisme tellurien dévastateur pour néantiser les valeurs tangibles et intangibles de la république historique dans les profondeurs psychotiques des abîmes chtoniens. Le pays a vécu un règne sauvage du matraquage de la justice, du naufrage des institutions sacrées, de l’outrage du bien commun et de l’otage de la paix sociale. À vitesse de fusée, Haïti est tombée sur la tête pour s’écraser en miettes morceaux depuis le sommet jusqu’à la base de sa pyramide sociale. O rage ! Il vient le temps urgent de faire taire cet orage apocalyptique en enclenchant dans la synergie des actions énergiques visant une sortie radicale de cette léthargie catatonique pour marquer un tournant décisif vers la résurrection de la nation en péril depuis des lustres.

 « Il n’est de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Cette poignante maxime de l’illustre philosophe Sénèque tient tant pour l’entité la plus microscopique, pour les communautés intermédiaires (famille, école, église, pays) que pour le gigantesque macrocosme. Ce que ce philosophe versé dans le stoïcisme n’a pas mentionné dans son adage transcendantal mais qu’il convient de percer de manière implicite, c’est que l’on ne saurait jamais où l’on va en dehors de compétence adéquate et de plans d’actions sectoriels définis à cet effet.

Lesquelles prémisses requièrent des personnalités honnêtes et chevronnées à la dimension des dynamiques politiques, économiques, diplomatiques et géostratégiques qui secouent le monde moderne. C’est une grave utopie de croire que d’un sac de charbon l’on pourrait extraire de la farine. Si un peuple s’égare à semer le vagabondage, le brigandage et le sauvage à ses sphères les plus décisives, il ne peut espérer récolter en contrepartie la sécurité, la paix et la justice sociale.  Suite logique !

La certitude de la chute en parachute déchiré à une haute voltige

Pire qu’un destin incertain, le bon sens se rend à l’évidence que l’accident titanesque paraît imminent quand ce sont des chauffards, des soulards, des renards, des conards et des bavards champions de l’art de la tromperie qui pilotent l’engin national. Alors que si la politique veut l’économie peut, c’est définitivement une absurdité que les personnalités dignes soient évincées de la scène politique pour renoncer à l’engagement citoyen qui devait éviter que la société subisse la dérive suicidaire de trôner la bêtise à ses axes les plus stratégiques.

De percevoir une communauté échappée du bourbier du sous-développement et de la misère en absence de gouvernants avisés à son hypophyse, ce serait remporter le jackpot dans un casino à Las Vegas. Sauf s’il cultivait un dépassement de soi miraculeux dans la perspicacité et l’humilité de s’écarter lui-même pour laisser faire des gens compétents, sinon qu’est-ce que la population pourrait attendre d’un « éternel bêtiseur » chez qui il ne reste que des actifs du cannabis. Aucune surprise ! Un pays ne saurait gagner au loto. La politique n’a jamais été un champ bordel à livrer à la providence pour être mis en boîte par des amuseurs de boîtes de nuit détenteurs de tous les dons de déboiter la boîte crânienne des institutions régaliennes déchues comme un  château de cartes.

Au cours de cette décennie épileptique dans l’anomie sociale, l’asthénie économique et la péripétie politique, l’ignominie, l’infamie, la cleptomanie, la mégalomanie, la pyromanie, l’érotomanie, la toxicomanie, la barbarie et la boulimie infinie se sont défilées sans gêne dans nos salons diplomatiques, nos rues, nos corridors, nos villes et nos bidonvilles dépéris. Des sénateurs kidnappeurs, des ministres sinistres, des directrices usurpatrices, des députés entêtés dans la vanité, des présidents indécents, des ordonnateurs contrefacteurs et des ambassadeurs thuriféraires ont pavané dans la bulle officielle dans une fière allure pour ne rien foutre sinon renflouer leurs comptes bancaires au multiple digit.

En conséquence, la crise cardiaque de la santé, l’accident cérébral de l’éducation, l’embolie pulmonaire du loisir, l’asphyxie de la paix et le décès de la sécurité sont inéluctables. Un tourbillon de contaminations, diversions, perversions et concussions exponentielles, les institutions publiques ont encaissé des coups de massue à toutes les zones vitales. La transition aura besoin d’une tonne d’éponge, d’une flopée d’éboueurs, poubelliers et vidangeurs chevronnés pour nettoyer les écuries d’Augias léguées à titre de passif écœurant par ces dilapidateurs répugnants qui ont morfalé les ressources du trésor public en des rafales de blanchiment et de détournement de fonds.

Une Haïti démolie par un clan expert de tous les vices

Malicieux, vaniteux, pernicieux, fallacieux, disgracieux, insoucieux ; ces imposteurs prétentieux prenant captifs plus de dix millions d’humains nés sous des cieux cléments ombragés par les brouillards d’une insécurité blindée, cumulent tous les vices. Truffée de pères pervers, compères sanguinaires, fils arrivistes, épouses délictueuses, femelles conflictuelles, trafiquants de visas, dealers de cocaïne, bandits, kidnappeurs, violeurs et tueurs, cette famille politique réunit toutes les défectuosités dans un seul corps politique squelettique kwashiorkor. J’investigue, la lampe de Diogène en main et je n’ai vu aucune action concrète qui aurait décrété une clause de circonstance atténuante en faveur de ce clan de délinquants.

Tel un ouragan malveillant, ces capitaines flibustiers trônés à la tête de la Cité à l’improviste ont tout détruit au cours de leur passage cyclonique amateuriste, arriviste et affairiste à la chose publique. Aucune véritable force contradictoire n’objectait véhémentement aux massacres et aux dilatoires de cette équipe dérisoire, sinon l’étincelle du Petrochallenge éteinte par des approches criminelles notoires d’une présidence usurpatoire. Coup tragique au crâne de l’éthique et de la dialectique, plusieurs médias propagandistes s’attelaient en contrepartie de privilèges indus à faire l’éloge creux de ce corps mafieux qui a saboté les références sociétales. N’en parlons surtout pas de cette opposition sans conviction qui prend position en califourchon qui tire sur la ficelle hypocrite pour déposer ses semelles à un ministère, une direction générale ou une institution autonome pour pratiquer le même jeu suffoquant de sucer la mamelle.

Quand ce sont des malandrins et des vilains que l’on campe comme modèle dans une société, ce n’est décidément pas une surprise que la barque nationale frôle la catastrophe paroxysmique dans une fine proximité. Et pourtant les annuaires internes et externes ne tarissent pas de belles références à garnir l’élite politique et sociale. L’amour de l’argent facile qui imprègne les journalistes affairistes et les patrons de médias sans scrupule occultent les professeurs dignes, les professionnels respectueux, les écrivains, les penseurs et les scientifiques au bercail et à la diaspora qui auraient pu embaumer les ondes d’une parole sacrée, à poussée transformatrice pour inspirer cette jeunesse en détresse.

Cette mentalité égocentrique de s’enrichir au détriment des valeurs suprêmes se révèle au final une option kamikaze, car personne ne vit en vase clos. En plus de la conscience perturbée dans l’insomnie, la schizophrénie et la petrophobie, l’enrichissement illicite des acteurs de la décennie d’ineptie PHTKiste, l’âme pècheresse des maudits bandits est emprisonnée avant que leurs corps moribonds soient jetés en taule pour malversions de toutes sortes. Enfin, à quoi sert-il à des individus affreux de sécher à leur profit personnel les ressources destinées au bien-être collectif quand ils ne peuvent jouir des plaisirs épicuriens les plus naturels de la vie ? Personne ne peut sortir gagnant dans un pacte avec le diable.

Avant d’engloutir les bénéficiaires illusoires, signataires des deals diaboliques, le baron dévore les prunelles de leurs yeux en vue de les rendre malheureux avant qu’ils contractent un cancer ou toute autre maladie incurable pour à petit feu exhaler leur dernier souffle dans la souffrance cruelle. On y a connu et entendu de pires scénarios où l’insomnie et la tourmente de l’âme ont poussé des criminels à se suicider. Voilà comment cela fonctionne.

Entendons-nous aussi que ce n’est pas le fait que les méchants soient vivants qu’ils ne sont pas déjà morts. Au contraire, cette résistance de se maintenir dans une existence dénuée de sens peut se vivre dans une résilience cyclopéenne. La longévité n’est pas toujours synonyme de bénédiction. Des vivants morts et des morts bien vivants, nous en connaissons tous. Gare aux jeunes agressifs qui comptent suivre les traces frauduleuses en quête d’un pactole dans la déconvenue qui saperait leur paix intérieur pour l’éternité.

Pour cesser ce déshonneur de recevoir des doigts d’honneur d’une bande de brigands au timon des affaires stratégiques de la république historique, pour faire honneur aux fondateurs de la nation et assurer le bonheur des générations présentes et futures, il y a urgence d’assainir la sphère politique en l’imbibant de représentants dignes, intègres et compétents.

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com

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