Les mercenaires colombiens incarcérés en Haiti sont bien traités et jouissent d’une bonne santé, affirme un ministre colombien à son retour de mission
Vendredi 20 août 2021 ((rezonodwes.com))–La situation des Colombiens détenus en Haïti pour l’assassinat du président Jovenel Moise préoccupe de plus en plus le gouvernement du président Ivan Duque se questionnant sur la fiabilité du système judiciaire haïtien surtout quand il vient de juger des ressortissants étrangers accusés de commettre de graves infractions.
Jeudi, la vice-présidente et ministre des Relations Extérieures de la Colombie, Marta Lucía Ramírez, a émis un communiqué dans lequel elle a indiqué que : « Le vice-ministre des affaires étrangères est rentré hier soir d’Haïti. Les Colombiens sont en bonne santé, mais nous sommes toutefois préoccupés par le fait que le processus n’a pas encore commencé, qu’il n’y a toujours pas de juge pour mener l’enquête, qu’il n’y a pas de défense juridique. C’est pourquoi j’ai insisté auprès de l’ambassadeur haïtien en Colombie et des autorités pour que nous ayons un avocat le plus rapidement possible« .
En outre, elle a précisé que chacun devait être jugé et traité en fonction de son juste degré de participation à l’assassinat. « C’est très difficile parce que c’est un crime que nous rejetons tous et qui n’aurait pas dû se produire, il est regrettable que des Colombiens soient impliqués. Mais il est également nécessaire d’enquêter sur le degré de responsabilité de chacun d’entre eux, s’ils en étaient tous conscients dès le début, s’ils en étaient conscients jusqu’à la fin. Une procédure judiciaire doit comporter toutes les garanties d’une procédure régulière, les droits de la défense« .
« Ce que nous avons entrepris durant le voyage du vice-ministre, c’est de leur envoyer des produits de nettoyage qui leur manquaient, ainsi que des livres et des bibles qu’ils ont demandés, car ils veulent profiter de ce temps pour étudier. Ce qui nous préoccupe, c’est que tout détenu dans le monde doit avoir le droit à une défense. Nous étudions la possibilité de faire appel à un avocat international ou colombien qui connaît le droit haïtien et qui pourrait au moins avoir le soutien d’un avocat haïtien si nous n’en trouvons pas un qui accepte de les défendre », a ajouté M. Ramírez.
L’un des points qui préoccupent le plus le gouvernement d’Iván Duque est la faiblesse institutionnelle d’Haïti, c’est pourquoi il est favorable à ce qu’une organisation internationale prenne en charge l’enquête et le processus. « Les autorités haïtiennes ont montré une grande inquiétude car la faiblesse institutionnelle d’Haïti est très grande. L’ambassadeur haïtien lui-même dit qu’il y a un État à deux têtes. Il y a beaucoup d’incertitude. S’il y avait un organisme international qui menait ce processus avec toute la transparence, l’objectivité et les garanties d’une procédure régulière, nous le soutiendrions bien sûr », a expliqué Mme Ramírez.
Soulignons que sous l’administration de Jovenel Moise/Lafontant-Céant-Jouthe-Joseph-Henry, jamais les institutions publiques haïtiennes en commençant par le pouvoir judiciaire et le législatif pour aboutir dans les commissariats de police, n’ont été aussi vassalisées. Avec Jovenel Moise et les louveteaux Gary Bodeau et Alfredo Etienne à la Chambre des Députés, sans oublier Les Lambert la corruption a atteint son point culminant faisant d’Haiti en 2018, 2019, 2020 et 2021 le pays le plus corrompu de la Caraïbes, selon Transparency International.
Le président colombien a-t-il raison de se méfier de la justice haïtienne, de son incapacité à tenir un procès juste et équitable ? Voyons tout d’abord qui avons-nous à la tête du département de la Justice pour en faire vous-même une idée. Jistis pou Jovenel Moise, qui ne l’aurait pas souhaité, men eske’l te travay pousa ?