Colombie|Sans-papiers. Environ 20 000 migrants dont plus de 14 mille Haïtiens ont versé aux passeurs (coyotes) entre deux et quatre millions de pesos, juste pour les guider dans la jungle

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Pour sortir du Chili et atteindre finalement le Mexique, un très long voyage qui ne décrit pas la vie comme un long fleuve tranquille.

Jeudi 29 juillet 2021 ((rezonodwes.com))–

Malgré ces opérations conjointes de la police, du bureau du procureur général et de la marine, le commerce continue de prospérer au point que, depuis le début de cette année seulement, 19 390 migrants en situation irrégulière ont été détectés en Colombie, indique le quotidien El Tiempo. Parmi eux, 14 272 sont des Haïtiens, 3 542 des Cubains, 399 des Sénégalais et 270 des Ghanéens.

Les enquêteurs impliqués dans les poursuites contre ces réseaux ont souligné qu’aucun droit fixe n’est perçu par les migrants entrés depuis l’Équateur et qui ont l’intention de passer par Necocli (Antioquia) pour rejoindre Panama dans leur voyage vers les États-Unis. Ils ont indiqué que cela dépend de facteurs tels que la condition physique de la personne, le nombre de citoyens qui vont passer et le « look du migrant« .

Ainsi, ils peuvent demander entre deux et quatre millions de pesos et, à de nombreuses reprises, les mêmes coyotes, qui ont déjà collecté l’argent, les laissent abandonnés à leur sort au milieu de la jungle et ou du convoyage.

Selon un rapport du Bureau de Defensoría del Pueblo, les migrants irréguliers arrivent en Colombie surtout en provenance d’Asie, d’Afrique, de Cuba et d’Haïti. Ils partent de leur pays d’origine jusqu’en Égypte ou à Paris et de là, vers le Brésil ou l’Équateur.

« Lorsqu’ils sont en Équateur ou au Brésil, ils arrivent en Colombie par les transports publics ou dans des véhicules fournis par les réseaux, qui les conduisent directement dans des ports non autorisés de la région d’Urabá, puis traversent le golfe d’Urabá jusqu’aux plages de Capurganá dans des embarcations (pangas) qui ne disposent pas des éléments de sécurité nécessaires pour effectuer ce voyage, qui peut durer jusqu’à deux heures« , indique le rapport obtenu par El Tiempo.

A un moment donné du voyage, les migrants sortent le territoire du « clan » et pénètrent celui de l’Eln, augmentant ainsi le risque de la traversée du désert.

Le golfe d’Urabá est considéré par la police colombienne comme l’un des points les plus dangereux de toute la route des migrants.

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