Vendredi 23 juillet 2021 ((rezonodwes.com))–Les Haïtiens ont exprimé leur consternation devant le fait que ceux qui étaient censés assurer la sécurité du président Jovenel Moise ont échoué de manière aussi abjecte.
Haïti est en proie à l’insécurité et aux gangs, un fléau qui s’est aggravé pendant la présidence du défunt-président Moïse.
Jeudi, des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre lorsque le directeur général de la police nationale, Léon Charles, s’est rendu sur le lieu de la cérémonie.
Charles a ensuite été hué alors qu’il inspectait le dispositif de sécurité mis en place pour les funérailles. Les Haïtiens lui reprochent de ne pas avoir su protéger le président Moïse, dont la mort a ravivé les tensions historiques entre le nord d’Haïti et l’ouest, où se trouve la capitale Port-au-Prince.
Ces problèmes découlent en partie de divisions raciales historiques remontant au colonialisme français entre les Noirs du nord, descendants d’esclaves, et les Haïtiens à la peau plus claire vivant dans le sud et l’ouest.
Certains habitants ont même barricadé les routes menant au Cap-Haïtien pour empêcher les habitants de Port-au-Prince d’assister aux funérailles. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’honorer comme il le mérite, à la hauteur de l’importance qu’il revêt pour notre ville« , a déclaré le maire du Cap-Haïtien, Yvrose Pierre.
L’inhumation de la dépouille de Moïse a lieu ce vendredi après-midi avant de 02 heures, au panthéon où repose son père. Jovenel Moise conduit vers sa dernière demeure, moins de deux semaines, après avoir célébré son 53e anniversaire de naissance.
Une messe a eu lieu jeudi à la cathédrale du Cap-Haïtien, qui a été interrompue à plusieurs reprises par des partisans du leader réclamant justice. après son lâche assassinat.
Avec des informations de l’AFP et de l’EFE.