Mercredi 21 juillet 2021 ((rezonodwes.com))– Le père de la patrie haïtienne, Jean-Jacques Dessalines, assassiné par ses ennemis, a été vilipendé durant plusieurs années après sa mort. Il en a été ainsi pour les autres chefs d’État haïtiens tués en exercice ou peu de temps après leur chute.
Mais, concernant Jovenel Moïse, c’est à un tout autre phénomène auquel les Haïtiens sont en train d’assister. Vraisemblablement éliminé ou livré par son entourage, Jovenel Moïse est en train de devenir un formidable outil de marketing politique pour le secteur Tet Kale, qui règne encore sans partage sur le pays avec le support inconditionnel de l’international.
Plusieurs partisans zélés comparent Jovenel Moïse à Dessalines, arguant que leur nouvelle idole s’est attaquée à deux membres de la bourgeoisie, Dimitri Vorbe et Réginald Boulos.
Le journaliste proche des Tet Kale, Cyrus Sibert, va loin. Pour lui, le président Jovenel Moïse surpasse de loin Dessalines sur le point administratif.
Cyrus Sibert soutient que Dessalines et Toussaint Louverture confondaient le trésor public avec leurs biens personnels, ajoutant que plus tard les “intellectuels intègres et honnêtes” auront à comparer le changement de Jovenel Moïse contre les bourgeois qui ont financé sa campagne électorale aux revirements de Toussaint.
Offusqué par cette campagne de propagande visant à comparer le président Tet Kale à Dessalines et voulant faire de Jovenel Moïse un saint, un révolutionnaire et un héros martyr, le journaliste Daly Valet parle de son coté de »Zéro d’occasion.
Il faut avoir la gueule vile, l’esprit flagorneur et assassin pour oser ravaler un éternel héros légendaire à la dimension triviale d’un zéro d’occasion.
Estimant que Dessalines est un surhomme, Daly Valet déclare que »Seul un peuple de têtes brûlées et de cerveaux fêlés prendrait du » kaka poul » pour du » jòn ze « ».
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