La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise et le comité d’appui aux travaux de la Conférence citoyenne mettent le pied à l’étrier dans la perspective d’un accord devant faciliter l’avènement d’une gouvernance provisoire réussie. La Conférence politique du 15 juillet prochain entend acter un tournant dans la reconquête de la souveraineté nationale.
Mardi 13 juillet 2021 ((rezonodwes.com))– La crise sociopolitique haïtienne profonde conjuguée à l’assassinat le 7 juillet dernier du Président Jovenel Moise offre l’opportunité aux haïtiens de dessiner l’avenir d’Haïti par le consensus et l’entente, jugent des membres de la société civile organisée.
Réunis en conférence de presse, mardi, à Pétion-Vile, la Commission pour la recherche d’une solution à la crise haïtienne appelle à l’engagement commun pour éviter à l’international d’imposer son agenda.
« Nous n’avons pas à soumettre à quiconque aucune proposition de sortie de crise pour espérer une bénédiction de l’étranger. Il revient aux haïtiens de décider de leur destin, il faut rompre ce schéma de servitude. Haïti est souverain », rappelle Ted Saint-Dic, porte-parole de la Commission.
Rétablir Haïti dans sa souveraineté, faciliter l’implication d’un maximum d’acteurs de la société civile pour dénouer la crise sont entre les objectifs fixés par la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise.
Cette structure supportée par le Comité d’appui aux travaux de la Conférence citoyenne s’active à organiser le 15 juillet prochain la Conférence politique sur la crise, annonce le syndicaliste Josué Mérilien.
Parallèlement, la coordonnatrice de la Confédération nationale des éducateurs d’Haïti (CNEH), Magalie Georges se veut être claire. Aucune proposition internationale pour décider du mandat de la transition, aucune feuille de route non haïtienne ne sera acceptée.
« Nous avons autant de cadavres sous nos bras, des proches des victimes du quartier de Martissant sont encore dans l’incertitude. Il nous faut du temps pour réfléchir pour des solutions à l’haïtienne. Nous en avons assez des initiatives imposées », a martelé Magalie Georges.
Hervé Noel
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