Rony Blain : Les points sur les  »i »

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LES POINTS SUR LES “I”

Jeudi 10 juin 2021 ((rezonodwes.com))– Le 19 aout 2019, j’ai présenté un document intitulé, le Manifeste de la Nouvelle opposition nationale. Il s’agit de la synthèse du Guide de la réforme haïtienne, document long de 300 pages. Quelques mois plus tard, d’autres secteurs  ont publié leur propre Manifeste.

Dans une Société agraire comme la nôtre, l’expertise ne joue pas de rôle majeur. On a tendance à imiter tout ce qui est admirable sans tenir compte des implications néfastes. Il ne s’agit pas de peinture ni de poésie. Il s’agit de science, une œuvre émanant de la méthodologie.

Ainsi les Manifestes en question sont de simples démarches démagogiques qui au lieu de faire avancer le débat, au lieu d’esquisser  une solution réelle fument la confusion, comme pour occulter la vérité.

Je m’attache au dossier national, parce que je porte la nationalité haïtienne, un sceau indélébile qui fait naître des questionnements ainsi que des sentiments de culpabilité chez certains d’entre nous qui vivent à l’extérieur. Cette question se pose en famille, sur le lieu du travail, quelquefois au moment où on ne s’y attend pas.

Les étrangers croient que nos experts devraient retourner au pays pour contribuer à son développement.  Dans le contexte national, l’expertise haïtienne s’est tout simplement mise à couvert à l’étranger face à une crise multidimensionnelle.

Pendant tout ce temps passé à l’étranger, j’ai vécu avec les convictions d’un exilé. J’ai fait la connaissance de gens qui ont subi des entrainements pour envahir le pays mais qui n’y ont jamais mis les pieds depuis 1957. Autrefois, la dictature de François Duvalier avait provoqué une sorte d’unité et de solidarité chez tous nos émigrés.

Initialement, en 1969, j’ai visité les États-Unis. Ce voyage que j’ai effectué à neuf ans, peut-être comparé à une forme d’immunisation   qui me protège contre le mal qui ravage le pays, le « syndrome des rives étrangères ».

Mais à vingt sept ans, lors de mon voyage définitif, je ne pouvais pas résister contre l’espoir de rejoindre une personne chère, il faut aussi mentionner mes souhaits de me perfectionner à l´étranger. 

J’avais tout essayé avant de quitter le pays. Je joue du violon dès l’âge de huit ans. J’ai passé cinq ans à jouer dans les Orchestre de la Sainte Trinité, Le Promusica et l’Orchestre nationale. J’ai appris la photographie, le dessin à main levée, le dessin d’architecture et me suis initié moi-même à la peinture après avoir observé mon oncle qui peignait pendant de longues années. J’avais conclu que mes talents réclamaient un encadrement adéquat.

A étranger, après de longues études, j’ai décroché plusieurs diplômes à dominance artistiques. Je ne jouis pas le statut de cadre formel mais celui d’un analyste, d’esprit indépendant ou comme on dit souvent un citoyen du monde.

Fort de mon savoir, je me suis penché sur le dossier national à la veille du Bicentenaire. J’ai rédigé une infinité de réformes dans le but de recommander l’édification d’un nouveau modèle d’État. De 2003 à nos jours, je rédige sans répit malgré le mépris.

Après de longues observations, de mures réflexions, je découvre que notre régime politique est incompatible à nos mœurs politiques. En politique, cette réalité écœurante est connue sous le nom de CONTRADICTION, un défaut qui règne à la base de nos institutions et qui génère des crises récurrentes.

Puisqu’il est impossible de changer les êtres humains, il faut promulguer des lois pour les gouverner.

En maintes fois, l’occasion de laisser le cercle vicieux s’est présentée à nous, mais nous ne l’avons pas discernée à temps.

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Au cours du mois de février 2019, j’ai proposé une nouvelle alternative. C’est-à-dire, j’ai édité la version de 2007. J’ai publié Chambardement, document qui a permis à l’Opposition traditionnelle de refaire surface, sous deux ou trois entités.  Cette nouvelle tendance est connue sous l’appellation  de l’Opposition plurielle. Il faut noter que les manifestations de 2018 furent organisées en support au procès de Petrocaribe. Il fallait structurer le mouvement. C’est ainsi, Chambardement était destiné à la rue pas au monde politique.

J’ai publié aussi sur le Net le Manifeste de la Nouvelle opposition nationale. Et tout récemment, j’ai proposé Le Guide de la révolution 21.

Pour changer l’actuel régime politique, le citoyen doit appuyer un objectif commun, suivre un itinéraire rectiligne, soit l’ensemble des décisions à prendre pour produire un nouvel état ou engager la nation dans une nouvelle direction. 

Il faut noter que le concept du Nouvel État que les opportunistes claironnent sur la scène politique nationale représente la première partie du Guide de la réforme. Cet opuscule a été remis à plusieurs chefs d’état du monde en 2008. Il plaide pour les réformes suivantes : exécutive, législative, judicaire, sécuritaire, municipale, gouvernorale sans oublier l’administration publique.

En 2007, je constatais que les propositions en faveur de l’édification d’un nouveau modèle d’État étaient insuffisantes. Il fallait organiser une promotion en lançant une Alphabétisation politique pour permettre aux citoyens de participer au chantier national.

Sincèrement, je ne vois pas la nécessité d’intervenir sur les stations de radio ou fument la passion, le fanatisme, l’ignorance, la versatilité aussi bien que la méchanceté.

Au cours de mes longues études, je n’ai jamais pris une classe de diction ni d’éloquence, car je sais que les palabres politiques réduisent souvent la durée de vie. D’ailleurs, quand les arguments fusent dans toutes les directions dans cette province bénie par l’obscurantisme qu’est notre pays, on court le risque de gâcher sa propre entreprise.   

La crise haïtienne perdure parce que mes publications ont été falsifiées et les vrais militants sont mal encadrés. Le projet de l´édification d’un nouvel état n’a jamais su trouver des promoteurs sincères. Nous avons un problème de communication, alimenté par l’esprit de sabotage et de jalousie.

Pour être bref, je vais me contenter de dénoncer le traitement réservé au Manifeste de la Nouvelle opposition national, document publié le 24 juillet 2019

Comme je l’ai déjà souligné, le Manifeste que j’ai rédigé a été mis en ligne dans le but d’aider mes concitoyens à comprendre le processus de changement, comme je l’entends.  J’ai synthétisé en trois pages, les trois cent pages du Guide de la réforme haïtienne.

Le 19 décembre 2019, cinq mois après, le journaliste Évens Régis publia  ce texte dans Le National : Présentation officielle du manifeste et du statut de MTVA Ayiti. Le parti politique en question émane du chapeau magique de Réginald Boulos.

Le 12 octobre 2020, soit dix mois après le MTV Ayiti, Ricardo Lambert publia dans le Nouvelliste : « Une partie de l’opposition présente un manifeste de rupture.»

Depuis la publication de mon dernier ouvrage en 2000, je rédige uniquement sur la politique haïtienne, et  j’ai pris soin que tous mes documents soient disponibles sur le Net.

Comme je l’ai déjà révélé, c’est à l’aide de mes notes de presse que j’ai sommises à la presse nationale que la Rencontre de Marriott et de Kinam ont pu être réalisées. Alors, la presse avait pris le soin de ne pas citer le nom de la personne qui a signé les notes de presse. Ainsi, les acteurs locaux s’en ont emparé.

Aujourd’hui, la plus grande source d’informations se trouve sur le Net. Le rédacteur qui respecte sa profession et ses lecteurs doit consacrer au moins deux heures par jours aux réseaux sociaux.

Le peuple haïtien est pris en otage par le système médiatique. Pour des raisons inavouées, la presse nationale tient le public dans l’ignorance des faits. Le mot d’ordre est lancé, il faut tenir la population dans l’obscurité et l’obscurantisme.

Alors, le Nouvelliste, le National, Radiotélévision Caraïbes, Youtube m’ont interdit d’intervenir sur leur blog. Des journalistes notoires ont pris des mesures pour ne pas recevoir mes textes.

Je sais que dans les pays comme la France, les États-Unis et le Canada, il existe une loi contre la non assistance aux personnes en danger. Ce délit est puni d’une longue période d’emprisonnement et de lourdes amendes.

Le GENOCIDE DU PEUPLE HAÏTIEN est en cours sous le regard impavide de nos journalistes et de nos intellectuels. Personne ne sent l’urgence ni la nécessité d’intervenir. Chacun essaie de tirer profit de la situation. De nobles Messieurs, je dirais les plus éloquents ignorent qu’ils portent le manteau de Conzé ou jouent ce rôle macabre.

Il s’agit d’un tournant de l’histoire.  Une nouvelle génération de dirigeants, de penseurs, d’analystes, d’activistes et de rédacteurs doivent émerger sur la scène nationale.

MTV Ayiti est un cheval de Troie sorti du moule de l’Opposition traditionnel. Leur Manifeste est si vague qu’il semblerait tomber de la plume d’un aveugle.

Évens Régis rapporta ceci : « … MTV Ayiti est un parti de centre gauche, et 4 démarches sont essentielles pour comprendre MTV Ayiti. Le choix de ses modèles de citoyens, Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines et Henry Christophe, des modèles qui ont laissé comme héritage la liberté, l’égalité, l’unité nationale, la réforme, la justice sociale, une économie forte, souveraineté nationale, intégrité du territoire, résultat, le raisonnement, fierté grandeur et efficacité. »

Le problème c’est que les partis politiques sont plus destructifs que constructifs. Serait-ce pourquoi j’ai proposé leur abolition, purement et simplement. Ils doivent être remplacés par l’Académie électorale nationale dont la mission serait d’accompagner tous les candidats aux élections, en présentant cinq candidats par postes électifs choix issus d’élections internes. Actuellement et depuis toujours, les Partis politiques, n’organisent pas d’élections internes. Quand le fondateur du parti ne se présente lui-même à l’élection, il décide de son propre chef d’envoyer son représentant.

Finalement, les partis politiques représentent une source d’instabilité politique et de nuisances administratives. Depuis 1987, tous les partis qui ont brigué le mouvoir se sont dégénérés en banditisme.

Le rédacteur poursuit : « Au moins 12 chantiers, axés sur la production nationale, l’emploi, renforcement de l’économie, création de richesses, modernisation de la société, combat contre la fraude fiscale, état de droit, équité de genre, l’éducation et l’intégration de la jeunesse, l’intégration de la diaspora, énergie renouvelable, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique, préservation du patrimoine (historiques, culturel, architectural, gastronomique, artistique, artisanal, gastronomique), etc. MTV Ayiti est un mouvement qui vise à créer un État régulateur, organisateur, accompagnateur et protecteur. »

Au cours de la période 2003, Le Groupe 184, fredonnait une pareille chanson dans les rues de la Capitale. Finalement, Andy Apaid son initiateur qui promettait le ciel,  nous a conduits en enfer.

La seule chose, on se demande pourquoi Garry Victor, quelqu’un qu’on a toujours pris pour un homme de bien, se porte t-il partie civile à de telle démagogie, en s’affiliant ouvertement avec la comédie en trois actes de Réginald Boulos.

Le MTV Ayiti ne peut pas être différent de PHTK. Ils sortent du même cru, où l’arome du vice, l’odeur de la ruse et la teinte de la méchanceté prédominent. Réginald Boulos n’est pas un novice de la corruption. Après avoir dévalisé honnêtement l’ONA, il est réputé pour ses proximités au banditisme. Il n’est pas innocent dans les tragédies qui frappent la nation au cours des dix dernières années.

L’autre Manifeste est présenté par 35 partis et associations politiques.

Pour comprendre le jeu de la politique haïtienne, quand on présente un document officiel, il faut l’interpréter à la lueur des personnalités présentes à la cérémonie.

Par exemple, lors de la présentation du document en question, on a rapporté la présence de l’ancien Ministre Joanas Gué, l’ancien Sénateur Kely C. Bastien, l’activiste René Civil et l’économiste Fritz Jean. Si on parle de « transition de rupture », il s’agit d’un processus innovant, lancé par des novices de la politique haïtienne. Faire revenir sur la scène, les personnages déchus rentre en contradiction avec le but visé. Il faut l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.

 « D’après le manifeste, l’objectif ultime de cette nouvelle transition est de refonder les bases de l’État, d’engager le développement du pays par la bonne gouvernance. Il est décliné en plusieurs réalisations comme la fourniture des services de base (eau, santé, électricité, éducation…) à la population … », rapporta Ricardo Lambert.

Je travaille depuis plus de vingt ans sur le projet de transformation de l’État haïtien. Après avoir fini de repenser la bureaucratie nationale, je préconise la création d’un mécanisme pour empêcher à ce que le pouvoir ne retombe entre les mains des indésirables, les méchants aussi bien que les incapables. Ce qui nous renvoie à l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.

Les mots faciles, les pièces empruntées que les « manifestants » ont proposés peuvent induire le public en erreur.

Nos jeunes journalistes, qui ne comprennent rien en rien, pensent qu’ils exposent leur vie pour tenir le public informé. Pourtant, ils font la promotion de la fausseté en accélérant notre chute.

Il faut comprendre que les initiateurs du Manifeste sont des anciens élus et responsables qui ont les mains trempées dans le crime, le vol, l’incurie, la contrebande, le trafic de stupéfiant enfin tous les maux dont le peuple est assailli. Il s’agit bien des pilots de la mort dont leur vocation est de nous conduire en enfer.

– ??-

Pour conclure, le Manifeste de la Nouvelle opposition nationale dont je suis l’initiateur est composé de quinze points spécifiques aptes à alimenter le débat national. C’est en les agréant ou les rejetant que la population peut appréhender le changement.

Je préconise que le président soit remplacé par un Conseil exécutif de trois membres, la création de neuf grandes municipalités et de trois gouvernorats, l’abolition de l’armée et son remplacement par la Milice Républicaine, la réduction du nombre de Ministères pour ne laisser que sept, la réduction des sièges parlementaires pour ne laisser que vingt sept couplés de l’adoption d’une chambre unique, l’abolition du créole comme langue officielle. J’ai pris soin de ne pas inclure les autres réformes telles santé, éducation, agriculture, économie parce que le Gouvernement révolutionnaire a pour mission d’édifier un Nouvel État. Il doit se contenter de jeter les bases de cette nouvelle institution. Non seulement il ne peut pas tout réaliser en trois ans, mais aussi, il peut s’achopper à une résistance farouche, néfaste au changement.

Malheureusement, au lieu de lancer un nouveau débat national tel que je le préconise depuis 2007, nous avons céder la scène au bandes armées. Le Net est embouteillé de quartiers enflammés, de cadavres découpés ou brulés. La passion parait si forte que je me demande si elle ne s’agit pas d’une campagne de cannibalisme.

Mais, les autres Manifestes ne présentent pas des objectifs clairs. Leur initiateur se contente de projeter des idées vagues comme des pierres. Car, il ne s’agit pas d’une œuvre de réflexion, mais de l’ambition politique.

Malheureusement, la presse et l’intelligentsia haïtienne a pris soin d’ignorer le travail colossal de la Nouvelle opposition nationale. Elles ont préféré céder la scène nationale aux politiciens et aux bandits. Je déduis de leurs motifs une forme de complicité formelle, subventionnée par le même secteur qui commandite les crimes et les enlèvements. Il est bruit que le montant des rançons payées par la population est de l’ordre de $50.000.000 US

Dans cette Haïti défoncée, il n’y a pas eu de contrôle des comptes bancaires, de numéros de série des billets émis ou le numéro de téléphone qui opérait ces transactions. Pourquoi ? Parce que l’Oligarchie est en charge de cette opération.

Récemment, quelqu’un a donné l’ordre de faire cesser les enlèvements, du même coup d’incendier les bas quartiers. Malgré ce constat, les citoyens refusent de s’organiser.

Je suis certain que les exactions d’aujourd’hui auraient pu être évitées quelques dix ans vingt ans avant. Rien que pour vous dire, que le laxisme actuel va déboucher dans un futur pas trop lointain sur des conséquences graves.

Selon ma compréhension de la situation, il semblerait que mes compatriotes préfèrent les enlèvements au changement politique ?

Depuis la semaine dernière, Livre en folie est en action. Pas un mot sur les tribulations populaires. Puisque ces livres sont rédigés dans le noir, ils reflètent la noirceur.

Nous devons remercier nos lettrés pour avoir crée des conditions favorables à l’émancipation des illettrés et des bandes armées. Alors, il faut questionner aussi le mutisme de nos émigrés.

Contrairement aux dirigeants politiques traditionnels, je me suis proposé de lancer l’Alphabétisation politique du peuple haïtien. La nation doit cesser d’attendre l’arrivée d’un sauveur. Les chefs de famille, les ouvriers, la jeunesse, les professionnels doivent s’éduquer sur les possibilités de changement. Le changement ne prône pas la fin des privilèges personnels. Au contraire, il propose la multiplication de la richesse nationale par dix en cinq ans, en relançant la production, le tourisme, l’exportation, en réduisant nos volumes d’importation.

Notre pays n’est pas organisé, il n’existe aucun mécanisme d’évaluation pour les recherches scientifiques. Cette carence rend nos experts improductifs. Ils refusent de se pencher pendant quatre cinq ans sur un dossier pour pouvoir affronter les défis qui nous accablent. Ils préfèrent pavaner dans la presse pour justifier leur oisiveté.

Mes propositions de réforme agraire, sanitaire, économique et académique ont le statut de documents historiques que malheureusement le public haïtien a pris soin d’ignorer.

Dans la lutte pour le changement, le peuple haïtien doit connaitre  ses principaux ennemis. Il s’agit : le Pouvoir, l’Oligarchie, la Presse,  l’Intelligentsia, l’Opposition traditionnelle, la Majorité silencieuse, les Émigrés. En un mot, il s’agit d’une tendance nourrie par des intérêts mesquins.

Il faut comprendre que la Communauté internationale peut travailler seulement avec les gouvernements et les rebelles à moins qu’on crée une structure formidables incluant les syndicats, le secteur économique et socioprofessionnel, l’université convergeant leur énergie vers un seul et unique agenda.

Dans sa série de « Réflexions pour sur l’avenir d’Haïti » le Révérend Jean Miguel Auguste déclare le 13 mai dernier que «…la barque nationale coule, faute de bons capitaines et de matelots. »

En plus du Net et du Téléphone intelligent, nous avons accès à une infinité de réseaux sociaux. Malgré tout la communication ne passe pas entre nos concitoyens.

Notre génération a reçu pour mission de changer Haïti, mais inconscients, rancuniers, farceurs, égoïstes, vils, plats nous avons choisi sciemment d’échouer. Mes grands travaux n’ont pas pu convaincre les grands champions du succès personnel face à l’échec collectif. Nous avons catégoriquement refusé de faire fructifier notre nation. Nous avons préféré d’envoyer nos femmes accoucher à l’extérieur. Nous avons choisi de nous faire soigner à l’étranger. Parce qu’à nos yeux, Haïti doit disparaitre.

Où sont passés les diplômés de l’Université d’État, où les professeurs et directeurs de l’institution ?

Le problème, c’est que notre République est édifiée sur la trahison. La première chose qu’un Haïtien apprend à faire est de trahir sa patrie.

Pour sortir du bourbier, un groupe de promoteurs, doit émerger pour épauler la cause nationale.

Les jours à venir seront très difficiles, une infinité de malheurs s’amoncellent à l’horizon incertain. La justice divine va quintupler notre salaire d’ingratitude.

Ne voyez-vous pas qu’une cascade de décès entraine les notables du pays dont l’existence ne contribue pas au changement politique attendu ?

Aucun sacrifice n’est trop grand pour le salut de la patrie.  Une infinité d’Haïtiens doit être immolée pour sauver cette grande conquête de la race noire, en l’occurrence, notre Indépendance.

Quand l’oreille est verrouillée, l’œil doit pleurer. Oui ! Si la majorité silencieuse a choisi de se taire, elle doit accepter de pleurer.

Ces tragiques départs annoncent l’Émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.

Pour avoir travaillé pendant plus d’une vingtaine d’années sur la crise nationale, publier des réformes, rédiger des lettres, faire des analyses, je prends la liberté de faire les propositions suivantes.

1. Comme il est dit dans le Guide de la révolution 21, les villes suivantes, Cap-Haitien, Port-de-Paix, Gonaïves, Saint Marc, Hinche, Port-au-Prince, Jacmel, Cayes, Jérémie ont été retenues pour être le siège de GOUVERNEMENTS MUNICIPAUX.

2. La population des villes désignées doivent choisir un Conseil de cinq membres parmi les nobles citoyens pour administrer le GOUVERNEMENT MUNICIPAL.

3. Il faut remplacer le chef de police de la ville s’il ne se range pas sous les couleurs de la révolution. 

4. Chaque ville doit prélever des taxes quotidiennes sur le transport public et les marchés pour assurer le fonctionnement du GOUVERNEMENT MUNICIPAL.

5. Des informations supplémentaires sur la structure du GOUVERNEMENT MUNICIPAL seront communiquées ultérieurement.

La non violence à pour alliée la foudre du ciel.

Rony Blain

New York, le 5 juin 2021

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

Auteur du Guide de la réforme haïtienne

Diplômé en politique, philosophie, lettres…

blainrony@yahoo.com

RÉFÉRENCES

MANIFESTE DE LA NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE

lundi 19 août 2019, 21:05 par Rony Blain depuis Overblog

http://artunivers-org.over-blog.com/2019/02/alternative.html

PRESENTATION OFFICIELLE DU MANIFESTE ET DU STATUT DE MTV AYITI

Évens Régis \ jeudi 19 decembre 2019 \ 17488 lectures

http://www.lenational.org/post_free.php?elif=1_CONTENUE/actualitees&rebmun=6177

UNE PARTIE DE L’OPPOSITION PRESENTE UN MANIFESTE POUR UNE TRANSITION DE RUPTURE

Publié le 2020-10-12 | lenouvelliste.com  Ricardo Lambert

https://lenouvelliste.com/article/221928/une-partie-de-lopposition-presente-un-manifeste-pour-une-transition-de-rupture

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