Michel Martelly, l’exemple typique du « baril sentant toujours le hareng », au jour du 10e anniversaire de son accession au pouvoir en Haïti, grâce au stratagème de l’OEA – 5e à la 2e place puis 1er de la classe -, est parti à Santo Domingo faire ce qu’il sait faire de mieux. Entre-temps, Mathias Pierre, Claude Joseph, Jovenel Moise comptent sur l’OEA pour venir les aider à remettre Martelly en selle à partir d’élections frauduleuse planifiées pour septembre prochain…Men se byen konte mal kalkile.
Des leaders de l’opposition rejettent catégoriquement le rôle de médiateur de l’OEA dans une crise qu’elle a elle-même engendrée en gardant encore au Palais National, un incompétent, usurpateur de titre au mandat de président expiré.
Vendredi 14 mai 2021 ((rezonodwes.com))–L’ancien sénateur Steven Irvenson Benoit a rejeté vendredi l’idée que la mission de l’Organisation des États américains (OEA), prévue dans les prochains jours, veuille venir servir de médiateur dans la crise politique en Haïti ou promouvoir le dialogue.
Selon l’ancien parlementaire, « le rôle de cette délégation devrait se concentrer sur la proposition de la meilleure façon pour un départ ordonné et immédiat du président de facto Jovenel Moïse« . Celui-ci est considéré comme un cancer qui ronge la société haïtienne voulant définitivement s’en débarrasser d’autant plus qu’il n’a aucun mandat constitutionnel et qu’il devient de plus en plus menaçant avec son referendum constitutionnel tout azimut.
M. Benoit a maintenu que le mandat constitutionnel du président a expiré au début du mois de février, et a réaffirmé que la structure qu’il représente, l’Accord national pour une transition de rupture, ne participera pas aux réunions avec l’OEA.
D’autres organisations politiques et sociales, comme le Secteur démocratique et populaire, ont également rejeté le soutien de l’organisme international au référendum constitutionnel et au processus électoral proposé par le gouvernement.
Dans une lettre adressée à l’OEA, ils ont réitéré l’illégitimité de Moïse encore au Palais national – article 134-2 de la Constitution – et ont exigé que cette structure, d’habitude complaisante avec le régime PHTK, notamment en 2011 avec Michel Martelly, retire son soutien au président de facto, décrié par la quasi-totalité de la population.
Toutefois, l’OEA, jusqu’à la tombée de la nuit du vendredi, n’a pas encore fixé de date pour son arrivée dans le pays où la crise socio-politique s’intensifie, alors que la date du plébiscite qui pourrait modifier illégalement la Constitution de 1987, approche.
Récemment, quelque 400 organisations sociales, de défense des droits de l’homme et religieuses ont créé une commission pour tenter de résoudre la crise, et ont pris position contre les formules politiques utilisées jusqu’à présent, qui n’ont pas réussi à apporter le changement auquel aspire la majorité de la population.
Ils ont notamment souligné l’arbitraire et l’autoritarisme récents, l’insécurité croissante qui a multiplié les actes d’enlèvement, les massacres dans les quartiers populaires et les bandes armées fédérées. « La population est abandonnée par l’État, sans aide ni ressources », a dénoncé le comité.
Des politiciens de l’opposition comme Edgard Leblanc, coordinateur national de l’Organisation du peuple en lutte, ont applaudi cette initiative de plusieurs pasteurs catholiques et protestants, de professionnels des sciences humaines, de représentants syndicaux et de représentants de la diaspora, des droits de l’homme et de la religion vaudou, considérant qu’il n’y a aucune possibilité de résoudre la crise actuelle à partir des institutions étatiques.