Léon Charles officialise le système de parrainage duvaliériste dans le recrutement des aspirants policiers

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Dimanche 2 mai 2021 ((rezonodwes.com))–

Sous couvert de renforcement des conditions d’intégration de la PNH, l’ancien lieutenant des Forces Armées d’Haïti, catapulté d’une manière non conventionnelle à la tête de l’institution policière haïtienne a décidé d’officialiser le système de parrainage très répandu sous la dictature des Duvalier.

Ainsi, pour intégrer l’armée, l’université, un lycée ou tout autre poste de l’administration publique, il fallait un  »parrain », un ponte du régime, un grand don ou un notable ayant fait allégeance à la dictature rétrogade et sanguinaire qui a régné sans partage pendant 29 ans sur le pays le plus appauvri des Caraïbes.

En bon néo-duvaliériste, nostalgique du temps des macoutes, le Directeur général ad intérim de la Police nationale a annoncé avoir révisé les préalables exigibles pour être accepté dans les différents bureaux de recrutement de la PNH afin de se faire inscrire.

En effet, ont été renforcées, des modalités établies par la Direction générale relatives au processus de recrutement au sein de l’institution policière.

Léon Charles est formel : »Un Jeune homme ou une jeune femme désireux d’intégrer les rangs du Corps de sécurité nationale, doit: s’accompagner des lettres de références au bas desquelles est valable la signature d’au moins deux personnalités jouissant de très bonne renommée dans le corps social ».

Une bonne renommée qui sera déterminée, bien sûr, par le Team Léon rose.

Selon Léon Charles et son équipe, peuvent servir de référence,  »des cadres policiers intègres, des leaders religieux, écrivains professeurs et toute autre personnalité du même acabit ».

Les jeux sont donc faits. Il faut donc courber l’échine si l’on veut survivre dans la jungle jovenélienne.

Cette décision du Haut Commandement a été prise dans une perspective d’améliorer le personnel intégré à la hiérarchie, a fait savoir Léon Charles qui s’est débarrassé du syndicat de la PNH et a enfermé au pénitencier le porte-parole de cette structure, sans daigner l’envoyer devant un juge et sans une enquête de l’inspection générale. Entre-temps, d’autres membres du SPNH-17 tombent sous des balles assassines, sous les yeux complices des autorités.

 »L’ accent est mis au prime abord sur le modèle de recrutement afin d’écrémer les postulants qui veulent intégrer l’institution », a avoué Léon Charles, toute honte bue.

Une police inspirée par les Barbecue Ti-Junior, à la solde de la répression Tet Kale. Comme au temps des Ti Boulé, Luc Désir et consorts.

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