Flashback-29 mars 2021. Les Haïtiens, on ne peut plus clair, ne veulent ni de Jovenel Moise ni de son referendum ‘constitutionnel’ entaché d’illégalité

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Les haitiens devraient-ils redire 100 fois que Jovenel Moise n’a nul droit de changer la Constitution de 1987 ? Cette comédie de planification de referendum bidon n’a plus sa place depuis les dernières manifestations du 29 mars.


« Ce référendum est une blague car le cœur du problème haïtien n’est pas une question constitutionnelle »

Michel Péan, ancien secrétaire d’État aux personnes handicapées.

Mardi 29 mars 2021 ((rezonodwes.com))–Les Haïtiens sont redescendus dans les rues lundi contre le projet constitutionnel promu par le dictateur Jovenel Moïse, dont la consultation populaire est prévue pour juin et qui éliminerait la Constitution historique du 29 mars 1987.

Cette marche est la deuxième à laquelle ont appelé des organisations sociales, religieuses et politiques après que des milliers de citoyens aient défilé dans les rues du pays la veille pour demander le respect de la loi fondamentale en vigueur.

Lors de la manifestation de lundi, des centaines de personnes se sont rassemblées sur le Champs de Mars, avec des pancartes telles que A bas la dictature, Jovenel n’est pas notre président, ou encore ONU et USA : touchez pas à Haïti.

Le leader du parti Pitit Dessalines, Moïse Jean Charles, qui s’est joint à la manifestation dans la capitale, a mis au défi Jovenel Moise de modifier la constitution en ignorant la volonté du peuple, et a menacé d’intensifier les mobilisations.

Pendant ce temps, les manifestants ont érigé à plusieurs endroits des barricades de pneus enflammés et d’autres individus infiltrant la manif, ont mis le feu à l’entrée d’un des bureaux de l’assurance automobile de l’État dans le centre de la ville, pour discréditer le mouvement, rapportent des correspondants de presse.

Les protestataires qui ont promis de descendre mardi dans les rues, ont également rappelé que le mandat de Jovenel Moise a expiré en février dernier et ont appelé la communauté internationale à retirer son soutien au gouvernement, le considérant comme illégitime et très dangereux.

Les principales critiques du projet du gouvernement de facto résident dans le manque de soutien au président de facto Jovenel Moïse pour mener à bien ces changements, qui ne recueillent pas non plus le consensus des principales forces politiques. En outre, Moïse prévoit un référendum pour juin prochain, ce qui est expressément interdit par la loi actuelle.

Pour de nombreux critiques, la situation actuelle du pays, avec l’augmentation des cas d’enlèvements et d’assassinats, et l’aggravation de la crise sociopolitique et économique, n’est pas favorable à une réforme constitutionnelle et d’autant plus, Jovenel Moise est un usurpateur de titre. Moise, soulignons-le, s’est déjà fait passer pour un Ingénieur, lors de la signature d’un contrat Petro Caribe pour des infrastructures jamais réalisées, révèle un rapport de la Cour des Comptes.

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