Le directeur général de l’orphelinat »Chanje Lakay », refuse l’option de saisir les instances compétentes pour les suivis nécessaires après l’attaque armée subie dans la nuit du dimanche 11 avril dernier. Les autorités n’inspirent plus confiance, selon Bryan Clergé.
Mardi 13 avril 2021 ((rezonodwes.com))–
En remontant les faits, Bryan Clergé raconte une situation de terreur vécue dans l’orphelinat »Chanje lakay » lors de l’intrusion d’une dizaine d’hommes lourdement armés. Ces derniers ont violé des adolescentes, menacé des membres de la structure d’accueil en recourant à la violence et la brutalité.
»Après avoir abattu le gardien, les bandits ont réussi à faire irruption dans le domicile. Ils ont violé une jeune adolescente de 14 ans. Ils ont également violé une autre fillette de 15 ans et une autre dame de 27 ans, jusque-là pucelle », révèle Bryan Clergé, lors d’une interview accordée, ce mardi, à Radio Kiskeya.
Les criminels ont brutalisé d’autres occupants de l’orphelinat. En dépit d’une importante somme versée, les agresseurs ont contraint des mineures à des pratiques sexuelles indignes. Des jeunes ont été forcées à des exercices de fellation, déplore le directeur du centre.
Cet énième acte d’insécurité est révélateur d’une situation hors de contrôle, qualifie Bryan Clergé. Les bandits terrorisent, tuent et violent dans une totale impunité. Il s’ensuit, selon ses considérations, un état de choc vécu par les autres mineures placées dans le foyer d’accueil.
»Des enfants sont sortis traumatisés, ils peinent à se remettre de ce drame », s’est-il affligé.
Les heures qui ont suivi cette agression ont été douloureusement vécues par les membres de l’orphelinat. Pour tenter de faire échec à d’éventuelles représailles, le personnel et les mineures ont du abandonner le quartier pour se mettre à couvert ailleurs.
Après l’incident, un juge de paix a pu verbaliser la scène du crime, confesse le responsable. Il fait état d’un personnel de soutien et de 35 enfants bouleversés par ce drame révoltant.
D’autres orphelinats dans la commune de la Croix-des-Bouquets appellent à l’intervention des forces de l’ordre pour mettre hors d’état de nuire les bandits. Des appels vains compte tenu de la démission de l’État, a-t-il conclu.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
