Avant toute autre chose, les membres de « Religions pour la Paix » doivent garder en mémoire les deux dernières consultations remontées respectivement à 2012 et 2014. Ces hommes « pour la paix » étaient sortis avec la conscience bouleversée quand il leur a fallu tracer la marche à suivre pour tirer Michel Martelly de cette histoire de passeport. Et trois ans plus tard, ces mêmes têtes pensantes du pays devaient l’aider à El Rancho à la création d’une multitude de groupuscules politiques. Cette action les fait passer aujourd’hui pour « Religions pour la Peine » RPLP, aux yeux de l’opposition haitienne.
Samedi 10 avril 2021 ((rezonodwes.com))–Les membres de « Religions pour la Paix » qui ne s’entendent pas tous sur la spiritualité et la conception du « Dieu vivant », sont envoyés au diable par la quasi-totalité des leaders haitiens arguant que ceux-ci « travaillent pour le compte du pouvoir de facto de Jovenel Moise et la communauté internationale dans son projet de referendum illégal et d’élections-Dermalog frauduleuses« .
« Pour casser le rythme du combat contre la dictature de Jovenel Moise appuyée ouvertement par le Core Group, l’OEA, Binuh… ces personnages silencieux depuis plusieurs années, partent en mission« , ont déclaré plusieurs responsables politiques dans leur lettre responsive adressée à Religions pour la Paix pour décliner « l’invitation à dialoguer ». Selon eux, le débat est clos et que maintenant « il revient au patron de Jovenel Moise de pousser son dos du Palais national, en vertu de l’article 134-3 de la Constitution de 1987« .
La plate-forme Religions pour la Paix est sévèrement critiquée pour son silence sur les décrets et arrêtés en folie publiés par le président de facto Jovenel Moise, notamment celui instituant le corps paramilitaire ANI. « On tue, on assassine à Bel-Air, on a exécuté Me. Dorval, pas un seul mot de Religion pour la Paix », a affirmé Me André Michel mettant en doute « la moralité et l’indépendance du groupe sans la présence du Mgr. Dumas ».
André Michel a ajouté que l’un des membres de cette composante réputée proche du pouvoir PHTK, a son représentant au sein du CEP-Dermalog non assermenté par devant la Cour de Cassation conformément à la Constitution.
Soulignons qu’en février 2019, RPLP avait envoyé balader Jovenel Moise quand celui-ci, après toutes ses dérives, institutionnalisation de la corruption et violations répétées de droits humains, a sollicité les bons offices de « Religions pour la Paix-Haïti » pour être des facilitateurs du dialogue inter-haïtien.
« La RPPH qui soutient toujours le dialogue pour la défense et la promotion des intérêts supérieurs de la Nation, malheureusement n’est pas en mesure de répondre favorablement à votre requête pour devenir facilitatrice dans la mise en oeuvre d’un processus de dialogue national comme elle vous l’a déjà officiellement communiqué, lors de la rencontre avec vous à votre résidence dans la matinée du lundi 18 février 2019 ».