OIF : « Haïti fait face à une crise politique consécutive au refus de Jovenel Moïse de quitter le pouvoir après la fin de son mandat, le 7 février dernier »

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Le dictateur Jovenel Moise ne dirige, ni administre : l’OIF « préoccupée » s’inquiète des menaces qui pèsent sur l’Etat de droit et le fonctionnement régulier des institutions.

Samedi 20 mars 2021 ((rezonodwes.com))–

Dakar, 18 mars (APS) – La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a fait part de sa ‘’vive préoccupation’’ relative à la crise sécuritaire affectant Haïti, à la suite d’une mission effectuée dans ce pays par des délégués de l’institution intergouvernementale, du 3 au 9 mars.

Dans un communiqué, les services de l’OIF rappellent que la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, avait ‘’dépêché une mission d’information et de contacts en Haïti, du 3 au 9 mars 2021’’. 

Cette mission conduite par le conseiller spécial politique et diplomatique de Mme Mushikiwabo, Désiré Nyaruhirira, était ‘’composée de personnalités et d’experts de haut niveau’’.

Elle ‘’était chargée d’engager des consultations approfondies avec l’ensemble des parties prenantes, y compris pour déterminer avec elles les modalités de l’accompagnement de la Francophonie en réponse à la crise multiforme que vit cet Etat membre’’.

La délégation francophone a été reçue en audience par le président haïtien, le ministre des Affaires étrangères, le président du Sénat, et s’est entretenue avec plusieurs responsables politiques, de la majorité et de l’opposition, des organisations de la société civile représentant différents secteurs, ainsi qu’avec le groupe des ambassadeurs francophones, et les principaux partenaires internationaux, selon le communiqué.

Il affirme que ‘’les échanges et les informations recueillies sur place ont permis à la délégation de mesurer l’ampleur des défis auxquels fait face cet Etat membre’’.

Le texte ajoute que la secrétaire générale de l’OIF ‘’marque à cet égard sa vive préoccupation devant la crise sécuritaire qui affecte durement tous les Haïtiens et Haïtiennes’’. 

Haïti fait face à une crise politique consécutive au refus du président Jovenel Moïse de quitter le pouvoir après la fin de son mandat, le 7 février dernier.

M. Moïse, invoquant sa lecture personnelle de la Constitution du pays, a décidé de gouverner un an de plus, le temps d’organiser un référendum constitutionnel et des élections, malgré l’opposition de nombreux politiques et observateurs.

Selon les services de l’OIF, Louise Mushikiwabo ‘’s’inquiète des menaces qui pèsent sur l’Etat de droit et le fonctionnement régulier des institutions’’. ‘’Elle appelle tous les responsables politiques et les organisations de la société civile haïtiens à rechercher, par le dialogue, et dans un esprit de compromis, les voies et moyens qui permettront la tenue d’élections inclusives, libres, fiables et transparentes.’’

Le communiqué souligne que Mme Mushikiwabo ‘’marque la disponibilité de la Francophonie à partager son expérience pour contribuer à un règlement politique, en accord avec les différentes parties prenantes haïtiennes et en lien avec les partenaires internationaux’’.

Dans cette perspective, elle ‘’réunira dans les prochains jours un comité ad hoc consultatif restreint sur Haïti pour partager avec les Etats et gouvernements membres de la Francophonie les constats de la mission d’information et de contacts et ses recommandations d’action pour consolider la paix et la démocratie en Haïti’’, annoncent les services de l’OIF. 

L’Organisation internationale de la Francophonie compte 88 Etats et gouvernements, dont 54 membres, sept membres associés et 27 observateurs.

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