Agence Efe|Haïti : Un homme meurt calciné lors d’une manifestation pour exiger le départ de Jovenel Moise

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Pays de contraste – un crime de plus à Port-au-Prince, c’est la fête à Port-de-Paix.

Des dizaines de milliers d’Haïtiens sont descendus dans les rues de Port-au-Prince dimanche lors d’une manifestation massive pour exiger la démission du président de facto Jovenel Moise dont le manda s’est achevé le 7 février 2021.

Selon des témoins contactés par plusieurs correspondants de presse, l’homme a été abattu par un membre d’un gang armé, prétendument pro-gouvernemental. Selon les données d’un rapport de l’ONU, en 2019, les gangs ont été responsables d’au moins 67 meurtres et 333 blessures lors de la vague de protestations anti-Jovenel Moise. Mais personne n’a été poursuivie par la justice

Dimanche 14 février 2021 ((rezonodwes.com))–Au moins un homme est mort dimanche et un autre a été blessé par balle lors d’une manifestation de masse dans la capitale haïtienne, appelée à exiger la démission du président – de facto – Jovenel Moise.

Le corps de l’homme gisait calciné dans la rue, sous le châssis de sa moto encore en feu, dans le quartier de Delmas, selon Efe, après que des personnes non identifiées y aient mis le feu.

Selon des témoins contactés par les médias locaux, l’homme a été abattu par un membre d’un gang armé, prétendument pro-gouvernemental. – Mais, selon un reporter de Zénith FM, des partisans du pouvoir, base PHTK, auraient commis ce crime -.

Un récent rapport de l’ONU a dénoncé que la violence des gangs, à la solde du gouvernement ou de l’opposition, s’est accrue ces dernières années dans les manifestations, dans lesquelles ils interviennent pour semer le chaos.

Selon les données du rapport, en 2019, les gangs ont été responsables d’au moins 67 meurtres et 333 blessures lors de la vague de protestations anti-gouvernementales qui a secoué le gouvernement Moise cette année-là.

A un autre moment de la manifestation de dimanche, un homme a été blessé par balle lors d’un affrontement entre les manifestants et la police, ont constaté les journalistes d’Efe.

A ce moment, les manifestants ont lancé une grêle de pierres sur la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et des munitions réelles.

Des dizaines de milliers d’Haïtiens sont descendus dans les rues de Port-au-Prince dimanche lors d’une manifestation massive pour exiger la démission du président Moise.

La manifestation a lieu une semaine après le 7 février, date à laquelle l’opposition considère que le mandat de Moise a pris fin, bien que le dirigeant dise qu’il lui reste un an à vivre.

Ce jour-là, Moise a dénoncé que l’opposition préparait un coup d’État et a annoncé que les autorités avaient procédé à une vingtaine d’arrestations, dont celle d’un juge de la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire du pays, ce qui a entraîné une profonde crise institutionnelle.

Depuis dimanche dernier, il y a eu des manifestations quotidiennes à Port-au-Prince, bien qu’avec un nombre de manifestants beaucoup plus faible que ce dimanche.

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