Haiti: une politique de mains propres! par Me Elco Saint-Amand

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Quelle réflexion ces maux vous inspirent!

Jeudi 18 janvier 2017 [[rezonodwes.com]]– Faudrait-il admettre qu’Haïti soit désormais entrée dans une spirale d’irresponsabilité à tort ou à raison? Du simple quidam jusqu’aux grands/petits dignitaires, le pays vit dans une sorte de pourrissement où personne n’est en effet, responsable de rien. Ceci dit, l’irrévérence des faits de mauvaise gouvernance dépasse l’entendement de toute la société. Tout est devenu « malpropreté ».




Que vaut la moralité: quand toute la politique patauge dans l’immoralité intentionnelle?

S’il est vrai dans toute communauté d’hommes, que l’intérêt collectif est la règle, et devrait se baser sur des lignes de conservation des valeurs demeurées en constante motivation  mais,  dans notre Haïti d’aujourd’hui « le principe d’intérêt collectif » se trouve régulé par le « vol en réunion ».  injustice – tolérance – vol – drogue – montage – real deal etc.

De la corruption pour définir l’audace de ceux là qui sont appelés à nous diriger! La morale n’existe plus…! Pourquoi?

Les dirigeants haïtiens font leur beurre sur le « dos du peuple »… de la misère de province à la richesse de la capitale, d’une « banque de borlette » aux voyages officiels, de la malversation personnelle à la législation nationale, « one and one »… tout se fait en norme, en une manière motivée et entretenue d’une équipe à une autre, d’un régime à un autre et enfin d’une génération à une autre génération et ce, sans la moindre crainte d’être un jour appelés  (nos dirigeants: voleurs – corrompus etc.)  ou/à répondre par devant la nation de leurs actes. Jamais. Du rire: ils ne s’inquiètent point.




Selon certains philosophes, les tricheurs en politique ont un temps de liberté entretenant l’instabilité par la corruption, le vol et la misère mais tout éclate et sera devenu plus visible quand les élites voudront un jour, demander des comptes. À quand? Dans nos rêves de bouqui ou de malice.

Les chiens de garde aboient pour la survie du statu-quo de cet État qui se laisse gouverner en chat complice tandis que les gens de bien s’arrangent pour ouvrir les portes aux marchands/vendeurs d’élections.

Comme disait Mahatma Gandhi au cours de sa grande lutte pacifique pour l’indépendance de l’Inde: « Commencer par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous ». Pourquoi? – Parce que vous êtes le changement. Votre changement. Peut-on donc dire cela dans notre cas?

Quoi qu’il en soit, et quoi qu’en puissent nourrir « ces manœuvriers » de cette mauvaise politique « d’excessive clientèle et de sectaire de corruption étatique », nous sommes carrément devenus leur proie. Nous voilà, dans la mauvaise voie future qui ne s’ouvre que sur la pérennité de ce clientélisme satanique ayant peur de la justice (…) une justice qui n’existe qu’à la politique. Tout le monde a peur de dire le mot des normes.

À quand une enquête sérieuse qui aboutira à une conclusion? À quand un procès sérieux qui se terminera par une sentence de culpabilité ou de non culpabilité ?

Il est grand temps que l’État d’Haiti se reprenne en main!

Contrairement aux idées reçues, la malversation est dans la gestion de la chose publique. Elle se pratique dans l’Exécutif en passant par le Judiciaire pour qu’enfin se réfugie au sein du Législatif, le dernier rempart des maux du pays.  Des Sénateurs qui sollicitent des faveurs des mains des ambassadeurs étrangers accrédités en Haïti, des députés devenus des agents de développement en lieu et place des édiles, des juges qui ont peur de dire le mot du droit afin d’avoir des privilèges, des ministres qui volent et pratiquent le détournement et le gros de tout cela: monsieur le Président de la République qui fait et défait… et la bourgeoisie qui pille et corrompt. Dans cet échange complice entre des agents de l’Etat et l’international, le peuple a manqué historiquement la grosse échéance démocratique.




Le tour de passe-passe recommence et les acteurs de cette comédie à répétition, sont plus que jamais des « :criseurs« : un chef soupçonné  – un ancien ministre fuyard – un sénateur questeur…?

La pratique politique  est devenue une source de corruption

Quel est le pourcentage d’hommes honnêtes restant dans la politique active?
– zéro!

Ce qui est certain: la gauche et la droite dites idéologiques ont raté l’unique occasion (29 novembre 1987 avec le massacre de la ruelle Vaillant) du post-1986 et n’ont pas réussi la transition de cette tranche d’histoire… Plus insultant encore pour l’intelligence! Le timing du réel… d’où le sentiment de continuité.

De la chute libre à la pratique.

En même temps, il faut être logique dans la limite de l’idiotie de ces analphabètes qui nous avaient dirigés et qui vont continuer à nous diriger dans une laideur de liberté inféodée par une fiscalité inexistante: « ils ont des avoirs non déclarés ». Que reste il de notre mal?

– Haiti continue de produire des politiciens sans aucune vision. Ainsi, nous en revenons au point de départ de la boucle qui exige: « les men clean-up » dans tous les sphères de l’Etat.

Nous vivons à l’ère du suffrage censitaire où le peuple – notre peuple se voit interdit de voter et laisse ainsi le champs libre aux chefs de nos chefs successifs, l’avenir du pays dans un suivi où leurs multiples comptes en banque se grossissent… davantage.

Puisse la population méprisante à souhait depuis fort longtemps prendre conscience de ces Maux qui ne sont plus politiques mais économiques. Une facture qui nous dérange. Et nous dérangera pour un si long temps.

Après un tel constat paraissant aussi évident. peut-on parler de mains propres à la tête de notre État?

L’électorat a la réponse dans les années qui ne viendront probablement plus, car nous attendons toujours de prendre le train à la mauvaise gare. Et dites donc, quelle réflexion, ces MAUX vous inspirent.

Me. Elco Saint Amand, av.

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