Port-au-Prince, dimanche 8 janvier 2017 [[rezonodwes.com]]– Fini les tergiversations politiques, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) dirigé par Léopold Berlanger a publié les résultats des élections de 2016 et Jovenel Moïse est donc président élu d’Haïti avec 55,60 % des suffrages au premier tour du scrutin qui s’est tenu le 20 novembre 2016.
L’équipe du Parti Haïtien Tet Kale (PHTK) a déjà démarré les consultations en vue de la formation du gouvernement devant diriger les destinées du pays, pour au moins le premier mi-temps de son quinquennat devant se terminer le 7 février 2022 selon les vœux de la constitution haïtienne.
Au côté des résultats de la présidentielle, quelques jours avant, le CEP avait déjà officialisé la liste de gagnants pour la reprise des sénatoriales et de la députation issue des élections de 2015 ainsi que ceux ayant obtenus le score suffisant pour se faire élire au premier tour du tiers du sénat.
Si l’on peut compter de bonnes choses à l’issue de la publication des résultats, on ne peut cependant négliger le fait que le parlement est maintenant complet et sera doter d’au moins quatre femmes à la députation et au sénat. Qu’elle soit très peu représentative, la présence des femmes dans les sphères de l’état, à travers le pouvoir législatif, est très importante pour la santé et la vitalité de ce secteur qui, selon les dernières études démographiques, sont majoritaires à 52 % de la population.
Pourquoi sont-elles absentées ou peu représentées dans l’arène de la politique pourrait on se demander?
« C’est une victoire de la démocratie et une réussite pour le pays, la journée s’est déroulée dans la sérénité, sans incident majeur », a déclaré plus d’un, à l’issue du scrutin qui se tenait le dimanche 20 novembre 2016 en Haïti, mais la longue période des élections (plus 18 mois) laisse son lot de fardeau et divise des familles, des collaborateurs et des quartiers. Selon des informations qui circulent, l’assassinat de l’étudiant Kerns–Elie Calixte de l’École Normale Supérieure serait lié à son implication citoyenne et politique, plusieurs jeunes pour la plupart des femmes politiquement engagées, dont Anne Auguste et Milna J Versaillot s’en plaignent de grosses menaces dont elles font l’objet pour leur implication politique, de jeunes proches de plusieurs candidats ne sont pas épargnés. Sans la modernisation de la politique, le respect des lois et de la personne humaine, le pays risque toujours de connaître de faible taux de participations et l’absence des femmes pourrait même plus accentuer dans les activités politiques.
Du nombre de défis qui attendent l’ancien patron de la compagnie Agritrans, au côté du marasme économique et social, stopper la fuite de cerveaux qui est un des grands défis, il ne faut pas non plus négliger l’intégration des femmes qui représentent le pilier des familles haïtiennes.
Ezechiel Joseph
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