Jeudi 29 décembre 2016 (rezonodwes.com).- Tout haïtien conscient d’un possible redressement de la barque nationale doit être tenaillé par une légitime inquiétude par rapport à la crise électorale à laquelle le pays est en proie. On le sait bien, Haïti est un pays générateur de crises. Cependant, aux cours des trente ( 30) dernières années, le pays ne cesse de patauger dans des crises électorales dont le corollaire n`est autre que l’instabilité politique.
Les années 2014, 2015, 2016 ont été, pour le pays, des années d’élections. Une élection mal organisée chasse l’autre dans une suite perpétuelle, parce que l’irrespect des valeurs démocratiques s’est lié à la défaillance sociale et la faiblesse institutionnelle. En fait, la crise électorale est due, en majeure partie, à la crapulerie de certains acteurs politiques. Que de fois le Machiavelisme de la minorité a gagné sur le vote de la majorité ! Cette impasse doit interpeller tout citoyen conséquent croyant dans le culte d’un avenir meilleur pour ce pays.
Néanmoins, il y a va sans dire qu’après la crise électorale, le pays va devoir affronter les répercussions négatives qu’elle a causées. L’année 2017 sera donc une année de défis et, peut être, de tensions. Cette année ne sera pas facile pour quiconque prendra logement au palais national.
Dans l’éventualité de la confirmation de l’élection de Jovenel Moise à la magistrature suprême de l`état au premier tour ou n’importe quel candidat ayant été élu par une faible participation des électeurs, la tâche sera immense de rassurer les électeurs qui ont boudé le processus électoral. Dans le même temps. il va devoir s’en prendre aux priorités de l’heure, à commencer par le chômage – fruit de la précarité économique- , la restructuration du Grand Sud, la défaillance institutionnelle, la souveraineté nationale, sans compter l’insécurité qui amenuise l’espoir dans le pays.
Le rôle du nouveau locataire du palais national sera aussi de rassembler les acteurs politiques en initiant un processus de dialogue en vue d’édifier les moyens de parvenir à un climat de paix , à un ordre social pouvant se régénérer. Car le progrès du pays exige des dialogues actifs et conscients entre les acteurs politiques.
Dans cette optique, bien avant que la somptuosité officielle ait lieu, il est nécessaire de poser ces problèmes pour en apporter des solutions effectives pour un futur prometteur tenant le passé à une distance plus que respectable.
James Marc Donald ORPHÉE
