Mike Pompeo accuse les Européens de « s’aligner sur les ayatollahs »

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Duel américano-européen à l’ONU sur le retour des sanctions anti-Iran

Les Etats-Unis ont formellement activé jeudi à l’ONU une procédure controversée pour réclamer le rétablissement d’ici un mois des sanctions internationales contre l’Iran, mais se sont immédiatement heurtés au refus catégorique de leurs alliés européens et des autres grandes puissances.

Le ton est monté comme rarement entre les deux rives de l’Atlantique, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo allant jusqu’à accuser la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne d’avoir « choisi de s’aligner sur les ayatollahs » au pouvoir dans la République islamique.

En déplacement à New York, le secrétaire d’Etat a « notifié au Conseil de sécurité » des violations « notables » des engagements iraniens prévus par l’accord conclu à Vienne en 2015 pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, selon une lettre dont l’AFP a obtenu une copie.

Les Etats-Unis précisent déclencher ce mécanisme, dit « snapback », en tant que pays « participant » à l’accord de Vienne. La résolution du Conseil de sécurité qui l’avait entériné désignait en effet alors comme « participants » tous les signataires initiaux, c’est-à-dire les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Iran.

Or le président américain Donald Trump ayant claqué la porte en 2018 de ce compromis international, la capacité de Washington à se prévaloir de ce statut est contestée sur le plan juridique par la plupart des autres pays, y compris ses alliés européens.

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