Les 350 ans du Cap : Jovenel Moïse s’éclipse, Jean-Charles Moïse s’affiche

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Absent pour le 350ème au Cap-Haitien, Jovenel Moise visite la centrale Bolivar aux Gonaïves. Le Chef de l’État a promis aux Gonaiviens de remettre en état de fonctionnement les 8 moteurs de la centrale thermique Simon Bolivar dans la Cité de l’Indépendance. Au Cap-Haitien, en raison de promesses non tenues, Jovenel Moise a brillé par son absence.

Samedi 15 août 2020 ((rezonodwes.com))–Sans tambour ni trompette, avec un agenda discret, le Président de la République, après un séjour de quelques heures dans le Nord ’Ouest, s’est rendu, samedi 15 août, aux Gonaïves dans le cadre d’une visite de prospection dans la centrale thermique de Simon Bolivar. Comme une rengaine, le Chef de l’État a évoqué les changements opérés dans le cadre des efforts visant à  réformer la matrice énergétique du pays.

‘’De 2008 à aujourd’hui, plus de 107 millions de dollars ont été mobilisés pour l’entretien des centrales du Cap-Haitien, celle des Gonaïves et celle de Carrefour. Nous avons décidé de mettre fin au contrat liant l’État haïtien à l’entreprise en charge de maintenance des centrales en raison de non-respect des engagements ’’, a  déploré Jovenel Moise.

La centrale Simon Bolivar aux Gonaïves, d’une capacité initiale de 13,6 mégawatts, peine à desservir la population artibonitienne. Trois des huit moteurs thermiques tournent au ralenti en raison de panne à répétition. Ce qui implique une baisse considérable de la capacité de la centrale (4 mégawatts) et un rationnement sévère du courant électrique, reconnaît le Président. Jovenel Moise promet d’accélérer la réparation des moteurs électriques, sans entrer dans les détails.

Moise éclipse Moise

Au Cap-Haitien, les promesses non-tenues de Jovenel Moise pour rehausser le 350ème anniversaire de la ville ont mis à mal sa présence dans la ville.

La construction d’un système téléphérique reliant le centre-ville du Cap à la Citadelle, la modernisation de l’Hôtel de ville annoncées n’ont pas été concrétisées.

Samedi 15 août, dans la cathédrale de la Notre-Dame, le malaise était palpable. Le leader de ‘’Pitit Dessalines’’, présent à l’occasion du Te Deum, a été acclamé par une bonne partie de l’assistance, créant un certain inconfort dans le camp du pouvoir. 

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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