Hormis des agitations dans les parages du Champs-de-Mars, la majorité des activités socio-économiques n’ont pas été affectées par le mouvement de grève lancé par des organisations populaires et syndicales.
Port-au-Prince, lundi 22 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Le transport public, véritable thermomètre de la réalité sociale, a été au rendez-vous, à la première journée de grève générale lancée à l’initiative des organisations populaires et syndicales, pouvait-on constater. Des véhicules desservant des circuits défilaient dans certains axes débordés de passagers et des artères bouillonnaient de gens s’apprêtant à exécuter leurs activités quotidiennes.
Les mesures de distanciation physique, les gestes barrières encouragés par le gouvernement n’ont pas pu défier le déni affiché par des membres de la population en ce qui concerne la présence du Coronavirus sur le sol haïtien. Si des citoyens se soumettent au port du masque, d’autres désapprouvent l’idée de respecter les gestes barrières en brandissant le déficit de communication du pouvoir pour justifier la présence du virus, évoquent des commentaires.
À la première journée de grève générale soutenue par des organisations syndicales, quelques mouvements mineurs ont été observés au centre-ville de Port-au-Prince. Au Champs-de-Mars, des militants politiques ont paralysé la circulation automobile à la rue Saint-Cyr en signe de protestation contre le pouvoir en place. Des pierres, des pneus enflammés ont été dressés dans l’environnement de la Place Dessalines. Des usagers, pris de frayeur, se bousculaient à éviter des artères occupées par des opposants politiques.
Les initiateurs promettent de renforcer leur stratégie de combat en vue de faire observer la deuxième journée de grève générale visant l’amélioration des conditions de vie de la population, le départ anticipé du Chef de l’État Jovenel Moise.
Hervé Noël
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