La Fédération haïtienne de football rejette les allégations d’abus sexuels

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Entre-temps, les organisations féministes Solidarité des Femmes Haïtiennes et Kay Fanm ont demandé aux autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour démettre Jean Bart de ses fonctions, en attendant la fin des investigations.

Samedi 2 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Yves Jean Bart, président de la Fédération haïtienne de football (FHF), a rejeté les allégations d’abus sexuels commis sur des athlètes mineurs rapportées par les médias internationaux.

Dr Jean-Bart, qui se verse dans le monde du football national depuis plus d’une vingtaine d’années, a souligné que pour la presse locale, les organisations des droits de l’homme et féministes « il serait impossible d’ignorer les abus sexuels de plusieurs filles sur cinq ans et en plus le fait que beaucoup de parents aient été obligés de garder le silence pendant toute cette période là« .

Il a critiqué le fait que l’article, publié à l’origine dans le journal anglais The Guardian et repris par les principaux médias mondiaux, laisse en suspens des questions telles que l’identité des victimes, le rôle de la justice haïtienne – (NDLR : la justice est corrompue en Haïti) – et la méconnaissance des autorités du football de la FIFA ou de la CONCACAF.

Le texte, rendu public jeudi dernier, note que de nombreuses sources impliquées dans le centre de formation de la Croix-des-Bouquets, unique en son genre dans le pays, ont soumis les doléances au Guardian, y compris les victimes présumées et leurs familles.

Signé par les journalistes Ed Aarons, Romain Molina et Alex Cizmic, l’article comprend des témoignages de victimes qui ont été forcées de quitter l’établissement de la FIFA et d’autres qui ont dû se faire avorter.

Cependant, Jean Bart a réfuté que ces accusations faisaient partie de la stratégie visant à tenter de l’expulser de la présidence de la FHF, qui a été renouvelée en février dernier. Auparavant, le conseil exécutif était confronté à des incriminations de corruption présumée, qui n’ont pas été prouvées jusqu’à présent.

Dadou, ainsi connu dans le milieu sportif haitien, a déclaré que les avocats de la FHF, tant haïtiens qu’étrangers, s’efforcent d’engager des poursuites judiciaires, au moment opportun, contre les critiques nationaux et leurs collaborateurs étrangers.

Cependant, certains médias se demandent si le directeur restera toujours en poste pendant que les allégations sont en cours d’investigation pour clarification ou rejet catégorique.

De leur côté, les organisations féministes Solidarité des Femmes Haïtiennes et Kay Fanm ont demandé au ministère de la justice d’ouvrir une enquête nationale indépendante, avec le soutien de la société civile, pour faire la lumière sur cette affaire. Dans l’intervalle, ils ont demandé aux autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour démettre Jean Bart de ses fonctions.

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