Entre comédie gouvernementale et incrédulité populaire, le sermon sur le Covid-19 ne gagne pas beaucoup d’âmes dans la ville des Cayes

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Mercredi 6 mai 2020 ((rezonodwes.com))– En date du 2 Avril, soit 12 jours après l’identification des cas de covid-19 en Haïti, la ville des cayes par le biais de la mairesse, Mme Marie Claudette Régis, a donné le ton, comme première ville de province voulant faire respecter les mesures de barrière pour lutter contre le Covid -19, sous peine de sanction, le 10 avril 2020, Haiti Global News rapporte que le secteur privé du sud et des citoyens engagés de la communauté se sont unis pour réhabiliter le Sanatorium, un hôpital d’une capacité de 100 lits qui devra recevoir les éventuelles victimes,personnes contaminées par le Covid-19.L’image d’une ville forte, consciencieuse et bien dirigée. 

Étant sur place, quel est le constat


Comme partout sur le territoire national, les églises et les écoles restent fermées, un camion de pompier arrose et désinfecte les rues, le transport interdépartemental est maintenu sans grand changement, contrairement à l’annonce des autorités départementales, le transport intercommunal continue comme avant le Covid-19.


Aux alentours du marché en fer, des châteaux d’eaux sont prédisposés pour le lavage des mains mais très rares sont ceux qui effectuent ce geste avant de pénétrer ce marché ou l’on ne peut se permettre de parler de distanciation sociale, les places et les plages publiques sont bondées de personnes, celles et ceux qui ont laissé Port-au-Prince en courant en profitent comme si c’était des vacances normaux, le port de masques est  quasi inexistant ou est plutôt de la mode, « jis pou fè stil’’.


Si à Port-au-Prince, malgré l’incrédulité de certains membres de la population, on ressent une certaine panique, aux cayes c’est le calme total, ils sont nombreux à croire en la non-existence du virus dans le département, malgré le nombre insignifiant de tests réalisés et la vulnérabilité de cette dernière.En revanche, soulignons que fraîchement sortis de Port-au-Prince, les habitants de la ville d’Antoine Simon exigent le 1,50m et reçoivent à peine les salutations.

Face à cette situation, des campagnes de sensibilisation adaptées à la réalité de cette province serait à encourager. La facilitation de l’accès aux infos serait louable, quand l’EDH, donne 3 heures d’électricité par jour au hasard. 


Tout compte fait, je vous invite, jeunes universitaires et professionnels, étudiants en sciences de la santé, étudiants en sociologie, psychologie, à servir cette ville qui, aujourd’hui plus que jamais a besoin de votre compétence en ce moment de crise sanitaire mondiale.Le département s’en souviendra de cette oeuvre de bienfaisance.

Sterens Yppolyte 
Étudiant finissant en Médecine 
Président de SantéPrenariat. 

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