En ses bureaux
Jeudi 9 avril 2020 ((rezonodwes.com))– M. le Ministre, le 11 mars dernier, lors de votre installation au ministère de la culture et de la communication, vous avez dit, et je répète: «Je ne peux pas fuir ce rendez-vous mystérieux entre les générations défuntes et celles dont je fais partie moi-même».
Aujourd’hui, à moins que je m’abuse, vous vous convenez éventuellement avec moi qu’il y a un grave problème de communication et d’information autour de l’évolution de la propagation de la COVID-19 à l’échelle nationale. Cette problématique, conjuguée à des mauvaises pratiques hygiéniques tributaires à l’ignorance d’une grande partie de la population et l’insatisfaction des besoins primaires de la population, alimente davantage la méfiance à l’égard des autorités compétentes réputées pour la plus part, à tort ou à raison, de corrompues, cyniques, médiocres et insouciantes.
Si vous voulez bien l’accepter M. Le Ministre, nous pouvons d’ailleurs avancer que cette crise de communication, d’information et d’éducation sanitaire représente la menace la plus inquiétante pour nos frères et sœurs haïtiens.
Par conséquent, en me basant sur l’engagement solennel que vous avez témoigné lors de votre cérémonie d’installation, soufrez que je vous rappelle, que le moment est crucial. Le temps qui passe, l’action à entreprendre ! L’attentisme n’a plus sa place face aux enjeux socio-sanitaires et économiques de cette pandémie dans un pays déjà au bord d’un effondrement sanitaire depuis des lustres. Il est du devoir de toute autorité qui se respecte de juguler tous ses efforts pour une meilleure gestion de cette crise.
Par ailleurs, s’il est acceptable que les autorités du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), la Direction d’Epidémiologie, de Laboratoire et de Recherches; et la cellule de communication de gestion de la crise du COVID-19 se sont discréditées d’elles-mêmes, mais le Ministère de la Culture et de la Communication ne peut exister et permettre cette dérive communicationnelle.
Pourquoi aujourd’hui, je me permets de prendre mon crayon de citoyen engagé, au nom du feu Pradel Pompilus et de tous ceux qui croient encore en vos capacités et vos valeurs réelles, pour interpeller votre savoir-faire, votre dynamisme et votre compétence à ce carrefour incontournable et alarmant.
Cordialement !
Wilton Vixamar
2020-04-07
