Petro-Caribe : Youri exige des poursuites contre Bellerive, Lamothe, Laleau, Duperval et consorts!

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Le rapport de la Commission-Latortue publié avec les noms de grands bonnets indexés, et alors ?

par Claudy Briend Auguste

Depuis la nuit des temps, les haïtiens savaient que leurs dirigeants n’étaient pas des saints et qu’ils s’arrangent pour qu’il n’y ait jamais de poursuites légales et judiciaires quand ils ne seront plus aux timons des affaires de la République. Le peuple haïtien sait exactement aussi bien que la commission-Latortue, tout le gaspillage qui a eu  lieu sous le régime Martelly-Lamothe pour corrompre les parlementaires, notamment la 49ème. Cette législature eut à ratifier le choix de M. Lamothe malgré qu’il n’était pas éligible pour devenir Premier-ministre, car il avait des redevances envers le fisc haïtien et ne résidait pas au pays pendant les 5 années exécutives.




Le rapport de la commission anti-corruption, qui serait volumineux de plus de 80 pages, a-t-on appris d’une source parlementaire, n’avancerait pas plus loin la République dans l’état actuel où elle se trouve. Certes, tout en saluant le travail de la commission, il faut toutefois admettre qu’aucune séance en assemblée des sénateurs, ne soit pour l’instant, plus importante que celle devant statuer péremptoirement sur la présence de Jocelerme Privert, au Palais national, après 64 jours. Tout ceci pour vous dire que ce rapport, à l’instar de nombreux projets de loi, risque d’être gardé longtemps sous clés, dans le tiroir du bureau des sénateurs.




La commission-Latortue en venant mercredi 17 août 2016, avec ce rapport, comme l’aurore d’un nouveau monde en Haïti, aurait probablement oublié, d’où lui-même, vient son président. D’une catégorie intouchable des gens qui veulent toujours roder autour de tous les pouvoirs, dans tous les secteurs de la vie nationale. Et que dire de tous les indomptables dont il réclame la tête. Les Laurent Lamothe, un prétendant à la présidence d’Haïti en 2021; Florence Duperval, la meilleure amie de l’ancienne Première dame, épouse de l’ancien boss de M. Latortue; Wilson Laleau qui décaissa de fortes sommes pour soudoyer les parlementaire afin de surseoir sur toute convocation de Lamothe au parlement. Sans oublier Jean Max Bellerive, un nom qui sonne fort depuis qu’il co-présidait avec un ex-numéro Un américain des fonds du programme de reconstruction d’Haïti, après le séisme du 12 janvier 2010.




Le travail de la commission pour étaler les pièces constituant ses recommandations, ne peut être défini à travers une simple publication de trois pages, indexant quelques hautes personnalités du pays.Croire en la capacité de la Chambre des députés dans les conditions actuelles, à mettre en accusation des hauts cadres pour favoriser la constitution de la Haute Cour de Justice, est tout a fait farfelu.

Si le parlement n’a pu arriver à empêcher la mascarade électorale du 24 janvier 2016, avec un candidat unique (Jovenel Moise), si le Sénat n’était jamais parvenu à forcer Michel Martelly à témoigner sur sa présence ou non au cabinet Lisade quand le juge Serge Joseph s’y trouvait quelques heures avant sa mort, autant d’actes constituant des missions impossibles, donner suite au rapport de la Commission-Latortue est un rêve de vœu pieux. Néanmoins, l’on aurait souhaité qu’un exemple soit tracé et que l’on mette fin au gaspillage et au détournement des maigres ressources dont dispose l’Etat haïtien.

Par les temps qui courent, le Sénat de la République a au moins six candidats qui vont partir en campagne, sans compter des éternels absentéistes, qui touchent pour ne rien faire, l’on doit se poser la question à savoir quand aura lieu une telle assemblée de Sénateurs pour passer au peigne fin le rapport de la commission-Latortueet de ses recommandations. Même scénario chez la bande à Cholzer Chancy, avec au moins la tête d’une dizaine mises en demeure par le CEP. Le rapport est instamment attendu cette semaine.

Le rapport dont nous sommes friands de savoir la méthodologie utilisée pour arriver aux conclusions pertinentes avec certaines omissions, à première vue, déterminera tant bien que mal, le vrai travail d’un parlementaire, d’enquêter sur des questions sensibles d’intérêt national.

Malheureusement, nous habitons un pays où nous ne partons jamais du principe du respect de nos institutions. Elles sont toutes affaiblies au même niveau que la présidence incapable d’annoncer que le président provisoire devait se rendre du côté de la frontière pour assister à une cérémonie officielle. Tout ceci à cause de l’irresponsabilité d’un parlement à plancher sur les vrais problèmes du pays.

Ainsi, demandons-nous à quoi va mener le rapport de la Commission-Latortue indexant ces grands bonnets ?

cba

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