Philadelphie-Pennsyvania, jeudi 28 juillet 2016 (rezonodwes) Jeudi, c’est la nuit d’Hillary. Une nuit qui ne sera pas semblable à celle de la femme du Gouverneur au soir de son élection à Arkansas, ou la femme du président-élu, cette nuit de novembre 1992. C’est elle, le futur président dans la mesure où le message du président Obama a bien voyagé les tympans et questionne les consciences sur les conséquences incalculables d’un Trump aux commandes de l’Amérique, fraîchement sortie d’une récession.
C’est une vague d’émotion qui va circuler dans l’assemblée quand, vers 10:00, la fille du « président et de la candidate à la présidence », annoncera sa mère sur le podium. Chelsea Clinton va écrire l’histoire avec une éventualité d’être l’unique enfant d’un couple américain, tous deux devenus présidents des Etats-Unis. Un record presque similaire chez les texans Bush, père et fils.
Comme les précédentes interventions à la tribune, les observateurs attendent une Hillary qui va se surpasser des diatribes de son adversaire Donald Trump qui mise sur Benghazi Mme Clinton qui s’était distinguée en 1996 dans la campagne de Bill Clinton à la présidence, est une habituée du podium de la convention des démocrates. Un passage du discours de Hillary Clinton soulignera l’importance d’un commandant en chef qui connaît bien les grands dossiers internationaux, notamment la lutte contre le terrorisme.
Ce soir, elle dira « OUI » qu’elle accepte la nomination du parti démocrate, un moment qu’elle rêvait depuis 8 ans. Dans son discours qui ne manquera pas de soulever des ovations à chaque petite phrase-clé, Mme Clinton dévoilera que sa mission première au lendemain de son investiture à la Maison-Blanche, est d’arriver avec une structure de création d’emplois bien rémunérés aux Etats-Unis.
Mercredi soir, quand elle a rejoint le président Obama, surpris, les deux laissent l’impression d’une passation de pouvoir et le 8 novembre ne sera qu’une simple formalité.
Cependant, les partisans de Bernie Sanders qui semblent ne pas suivre à la lettre, les appels au calme lancés par le Sénateur Sanders, menacent d’aller voter Donald Trump. Une déception que ne cachent pas non plus des milliers Haitianos-américains reprochant à Hillary Clinton d’avoir imposé Michel Martelly à la présidence d’Haiti. Et ce dernier serait en majeure partie responsable de l’impasse dans laquelle le pays se trouve pour n’avoir pas renouvelé à temps les institutions démocratiques par des élections fiables et crédibles.
Hillary Clinton, le simple fait d’être investie de l’autorité du parti démocrate pour être candidate à la présidence, constitue déjà le degré avancé d’émancipation de la femme américaine qui réclame un salaire égal aux hommes. A devenir le président des Etats-Unis, une fonction que plus de 10 femmes dans d’autres pays dont Haiti, Chili, Philippines, Argentine, Brésil…ont déjà occupé, un tel exploit enlèvera toute limite au rêve américain.
cba

