Port-au-Prince, mercredi 27 juillet 2016 (rezonodwes).- Le « Centre financier international de l’île de la Gonâve », passera au stade d’un rêve pour Michel Martelly et tous ceux dont les noms sont cités dans « Panama papiers ».
Le décret portant sur la création du Centre financier international de l’île de la Gonave, serait sur le point d’être rapporté. L’expropriation des terres des Gonaviens, probablement après éventuel dédommagement, n’aura pas lieu. Privert va surseoir sur le décret de Martelly.
Convoqués à l’extraordinaire en mai dernier pour statuer sur plusieurs projets de loi, ou décrets déjà publiés notamment celui du Centre financier international de la Gonave, les parlementaires dans l’incapacité de faire le suivi, ont laissé aujourd’hui libre champ au gouvernement provisoire de prendre des dispositions nécessaires. En effet, Rezonodwes a appris mercredi matin que le décret controversé du 9 décembre 2015 pris par l’administration Michel Martelly-Evans Paul, serait sur le point d’être rapporté.
Cette décision qui va être instamment prise en conseil des ministres, selon ce qu’a confié une source sûre, mettra automatiquement fin au projet de faire de l’île de la Gonave, une zone extra-territoriale d’Haiti. Le report de ce décret qui n’avait pas fait l’unanimité chez les habitants de l’île de la Gonave, en particulier, qui voyaient une vaste expropriation, est venu quelque temps après la fuite et le scandale des « papiers de Panama ». Les critiques avaient associé cet endroit tout comme le projet initial de Martelly à la Gonave, au paradis fiscal avec grande possibilité de blanchiment d’argent.
Pressurée par les banquiers qui veulent rassurer leurs banques américaines correspondantes engagées dans la lutte contre le blanchiment d`argent, l’administration Privert/Jean-Charles, toujours selon cette même source, aurait décidé d’annuler le décret dit « décret de la Gonave » du 9 décembre 2015, pour manque de consensus jamais obtenu autour de ce projet.
À rappeler que ce décret pris « sans consultation » aux dernières semaines de la fin du régime Tet Kalé-PHTK-KID, avait fait soulever partout des mécontentements au sein de la population haïtienne. Les haïtiens voyaient en ce décret-loi, le partage ou la liquidation en partie du territoire national qui ne devrait être en aucun cas cédé ou divisé, selon le préambule de la Constitution du 29 mars 1987. Pour finir, notons également que l’administration Martelly-Paul avait publiquement déclaré en janvier 2015, n’aller prendre qu’un seul décret autre que celui de l’arrêté présidentiel convoquant le peuple en ces comices.
cba



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