Mardi 21 janvier 2020 ((rezonodwes.com))– Résolus à contraindre le Président Jovenel Moise de faire marche arrière sur sa décision de rendre caduc le parlement, les neuf sénateurs dont la date de fin de mandat est en discussion, se sont réinstallés dans leurs bureaux au Parlement, une semaine après avoir été empêchés d’entrer les locaux de l’institution par des policiers CIMO lourdement armés.
« Avant le 7 février 1986, c’était la loi de la dictature. Maintenant, c’est la dictature des lois », a martelé le sénateur de l’Ouest, Jean Renel Senatus pour faire comprendre que le temps des hommes forts au dessus de la loi est révolu en Haïti.
En ce sens, l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, déclare attendre la comparution du président Jovenel Moise au tribunal correctionnel pour répondre des accusations d’abus de fonction et d’autorité.
Le Chef de l’État pourrait écoper de plusieurs mois d’emprisonnement et se voir destituer de son poste, avait indiqué un document publié par les sénateurs accusateurs.
D’un autre coté, le sénateur du Sud-Est, Dieupie Chérubin, a fait comprendre que le nouveau bureau mis en place par les pro-Jovenel est illégal. Seuls les membres de l’ancien bureau peuvent prendre des décisions pour l’institution, selon le pasteur Chérubin.
Le sénateur du Sud, Jean Marie Junior Salomon, pour sa part, vice-président de l’ancien bureau, s’est auto-proclamé président du Grand Corps, sans prendre place dans les locaux réservés au détenteur de ce poste.
Le sénateur Pierre François Sildor, désigné président par un groupe de 8 sénateurs pro-Jovenel, dont le mandat arrive à terme en 2023, a refusé de se prononcer sur la situation actuelle de l’institution parlementaire, promettant de prendre la parole dans les prochains jours.
