Dimanche 17 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– Depuis la démission forcée du président bolivien Evo Morales, ses partisans, en particulier, les paysans et les indigènes (plus de 50 pour cent de la population), ne décolèrent pas.
Les manifestations sont organisées chaque jour pour exiger le retour de l’ancien chef d’État réfugié au Mexique et obtenir le départ du pouvoir de la sénatrice de droite Jeanine Añez, qui s’est auto-proclamée présidente provisoire mardi dernier.
Environ 23 personnes ont déjà perdu la vie, dont neuf paysans tués hier samedi par la police dans la ville de Sacaba, en Colombie, selon un communiqué de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) qui dénonce «l’usage disproportionné de la force policière et militaire».
Les partisans du président déchu (qui de son coté a qualifié ce dernier drame de massacre), pour se faire entendre davantage, ont dressé des barrages sur une route stratégique menant à La Paz, à Santa-Cruz, au centre et à l’est du pays.
Ils ont aussi bloqué la raffinerie de Sanketa, près d’El Alto, qui fournit toute la région de La Paz en essence et en gaz.
L’approvisionnement de toutes ces régions étant compromis, de graves pénuries d’essence et d’aliments se font déjà sentir, ce qui a provoqué la montée en flèche des prix des produits de première nécessité.
Cette situation de « lock » a conduit le gouvernement à acheminer de l’aide à la population par avion, afin de la soulager.
