OEA – Silence obligé d’Haïti sur la crise en Bolivie : 15 des 34 pays de l’OEA veulent des élections en Bolivie « le plus tôt possible », mais Antigua & Barbuda rejette cette initiative

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Ce que Evo Morales, n’étant absolument pas un saint, était à la Bolivie, en cherchant tout de même à améliorer le sort de son peuple vivant sous le seuil de pauvreté extrême, Jovenel Moise, le bien-aimé de l’OEA et du Core Group, quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, au dernier constat, n’est pas plus utile à Haïti, pays très pauvre, infesté de gangs armés et gangrené par la corruption institutionnalisée et une culture de l’impunité, avec une justice vendue aux plus offrants. Le ministre des Affaires Etrangères d’un gouvernement illégitime, Bocchit Edmond, a enfin compris et a épargné au pays le comble du ridicule en s’abstenant mardi de se prononcer ouvertement sur la crise en Bolivie, à l’OEA. Haïti n’a dit ni OUI ni NON et s’est éclipsé !

Le texte de la Déclaration considère que pour parvenir à l’organisation de nouvelles élections, il faut « constituer une nouvelle équipe d’autorités électorales et inviter des observateurs internationaux, afin d’assurer la crédibilité du processus de transition démocratique« .

Washington, mercredi 13 novembre 2019 ((rezonodwes.com)–Haïti qui vient de rater en octobre dernier une importante échéance électorale conduisant maintenant tout droit son parlement à la caducité en janvier prochain, n’a pas levé mardi son petit doigt à l’OEA, pour appuyer les pays voulant l’organisation immédiate des élections en Bolivie, après la démission « forcée » de Evo Morales.

Quinze pays de l’Organisation des États américains (OEA) ont appelé mardi à la convocation d’élections en Bolivie « dans les plus brefs délais« , tout en évitant d’appeler de « coup d’Etat » la sortie spectaculaire d’Evo Morales de la présidence du pays latino-américain, dimanche soir.

La déclaration à laquelle Haïti, pays en crise et pour une fois, n’a pas dit OUI, est une résolution non compromettante, une longue tradition à l’OEA. Elle a été appuyée par 15 des 34 pays membres actifs de l’organisation: Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Équateur, États-Unis, le Guatemala, la Guyane, le Honduras, le Panama, le Paraguay, le Pérou et le Venezuela. Signalons que ce dernier pays était représenté par les délégués du chef de l’opposition Juan Guaidó, président auto-proclamé.

Dans le texte de la résolution, lu par l’ambassadeur du Brésil auprès de l’OEA, ces 15 pays ont appelé « à ce que la définition de la présidence provisoire soit effectuée de toute urgence conformément aux dispositions de la Constitution et des lois boliviennes et à la convocation d’élections le plus tôt possible« .

Par ailleurs, l’initiative de ces 15 pays a été immédiatement rejetée par la représentante d’Antigua-et-Barbuda, Joy-Dee Davis Lake, qui a critiqué le fait que le texte ne mentionne pas la façon dont Morales a dû renoncer au pouvoir dimanche, après avoir perdu le soutien des forces armées et de la police.

« Aujourd’hui, la Bolivie est sous contrôle militaire et la démocratie a été bouleversée. Le moins que le Conseil Permanent puisse faire est de condamner le coup d’État, au moins cela ne se répète sur le continent américain« , a déclaré la représentant du pays des Caraïbes.

Ensuite, l’ambassadeur de Sainte-Lucie, Anton E. Edmunds, a lu une déclaration au nom de son pays et de huit autres nations, excluant Haïti (Bahamas, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, le Suriname et Trinité-et-Tobago).

« Nous sommes très inquiets à propos de ce qui se passe en Bolivie. Nous rejetons toute violence, quelle que soit son origine« , a déclaré Edmunds.

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