Port-au-Prince et plusieurs villes de province toujours en mode contestation

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par Hervé Noel

En dépit des tentatives de reprise observées durant le dernier weekend, les activités scolaires, l’administration publique et le commerce formel peinent à reprendre un fonctionnement normal, à l’aube du lundi, dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince

Lundi 11 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– À Pétion-Ville, dans des gares routières, des citoyens se bousculaient pour attraper un tap-tap en raison des jets de pierres et de tessons de bouteilles.

À la rue Lambert, limitrophe du site de l’ancien cimetière, des barricades de pneus enflammés ont été dressés, des individus pressaient des chauffeurs de transport en commun de vider les lieux sous la menace de passer leurs véhicules par les flammes, ont rapporté des passagers.

À Tabarre, au Carrefour Marassa, des barricades formées de troncs d’arbre, de câbles électriques entravaient encore la circulation automobile ouvrant sur les axes de Carrefour Fleuriot et la Plaine du cul de Sac. Des agents du CIMO, des soldats du Corps du génie militaire qui s’activaient, la semaine dernière, à dégager cette voie ont été contraints de renoncer aux opérations en raison des obstacles essuyés. Des tirs nourris, des jets de pierres ont mis en déroute les ouvrages de déblaiement, restituent des séquences virales sur des réseaux sociaux.

Aux Gonaïves, de très tôt, un vent de panique a soufflé sur la ville. Des attaques armées visant les locaux du Parquet de la ville ont provoqué le trouble. Des citoyens couraient dans tous les sens, des conducteurs de véhicules publics paniqués ont dû rebrousser chemin.

Dans la Cité de l’Indépendance, des opposants au pouvoir en place ont annoncé une journée de mobilisation pour forcer Jovenel Moise à la démission. Aux Cayes, des mouvements sont également annoncés pour ce lundi.

La route nationale # 1, à hauteur de l’Arcahaie, restait encore jonchée de barricades de pneus enflammés et d’amas de détritus. Des passagers de minibus ont connu le calvaire pour atteindre Port-au-Prince à cause d’individus armés rançonnant les voyageurs.

C’est donc le début d’une énième semaine de paralysie des activités socio-économiques visant le départ du Chef de l’État Jovenel Moise, toujours indiffèrent aux appels populaires.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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