par Dahney Corielan
Dimanche 10 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– Depuis le début du mois de novembre une fureur d’Etat s’abat sur le quartier de Bel Air pour la seule raison que les habitants de la zone réclament le départ d’un chef d’Etat impopulaire, qui ne dirige presque rien.
Comme dans le cas de La Saline, le pouvoir, selon un rapport du Réseau National des Droits humains (RNDDH) utilise des bandits armés pour cracher son venin sur la population. Cette opération criminelle ayant à sa tête le nommé Jimmy Chérisier dit Barbecue et son allié Ti Sonson a fait plus de 15 morts et plusieurs blessés, des maisons (une vingtaine) et des véhicules ont été incendiés selon le RNDDH.
Cet acte barbare et inhumain est le fruit d’un système politique basé sur l’intolérance, la corruption, le banditisme et surtout par la faiblesse de la justice. Car, ce Barbecue ainsi que des hauts fonctionnaires de l’Etat comme l’ancien délégué de l’Ouest Pierre Rigaud Duplan et l’ancien directeur du Ministère de l’intérieur Fednel Monchéry ont été indexés dans le massacre de La saline en novembre 2018 par plusieurs rapports dont ceux du RNDDH, de la Fondation Je Klere, de la MINIJUSTH, de l’ONU et de la DCPJ pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui, ils sont tous libres et laissant des familles dans la douleur. À quand la fin de cette justice partisane et marchande ?
Le cas du Bel Air est un autre cas flagrant de massacre d’Etat, presqu’un an après celui de La Saline. Un pouvoir qui assassine son peuple est un pouvoir carnivore. Aujourd’hui, des familles entières sont obligées de fuir la zone car Barbecue et son allié Ti Sonson ainsi connu sont assoiffés de sang.
Ils agissent pour le pouvoir et en complicité avec des autorités malhonnêtes et corrompus. Qui pis est, ils se faisaient même aidés dans leur forfait par un backup de l’unité policière dénommée BOID à en croire le rapport du RNDDH. La PNH ne devrait-elle pas lancée une enquête sur ce dossier ? C’est scandaleux et répugnant.
Je dénonce donc le silence de la société civile sur ces cas flagrants de tueries organisées. Car, une société civile digne de son nom est appelée à défendre la population. Je dénonce le Core Group, ce syndicat d’acteurs internationaux qui continue de supporter un pouvoir impopulaire et illégitime en Haïti.
Désormais, comme les politiques oublient souvent les victimes, comme la PNH est incapable de protéger la population dans les quartiers pauvres, comme certains acteurs internationaux se font complices de ce pouvoir sanguinaire et cannibale, comme la justice est inopérante, je demande à la population de garder vigilance et de se défendre contre tous malfrats qui viennent semer le deuil dans leur quartier et dans leur famille. La défense populaire est un droit sacré et elle est inaliénable.
Dahney Corielan
Avocat/Anthropologue/Sociologue
Insoumis
Fok nou gade tèt nou nan miwa…
D’aucun pensent les massacres font partie même de la lutte pour le pouvoir CHWAL papa. Il faut rendre cet homage à M. Pierre Esperance, lors du Massacre de la Scierie (Saint-Marc, le 11 février 2004), il n’avait rien négligé dans son rapport sur les charlatans politiques Jocelerme Privert, Jean Bertrand Aristide, Amanus Mayette… et Yvon Neptune. Par la suite, en 2016, M. Esperance allait se laisser corrompre par le présumé assassin. À la vérité, il n’était pas le seul. Radyo Kiskeya te fè yon pèdi chelbè l… Vous n’êtes pas un Martien, vous connaissez le reste de l’histoire.
Cette partie de votre article ne laisse pas indifférent, “comme les politiques oublient souvent les victimes…” Privert a été nommé sénateur (l al kache), les politiques et la société civile n’avaient pas pipé mot. Konpatriyot Ramikos yo te mouri pou tou je yo. En février 2016, les parents des victimes du massacre de la Scierie tentaient en vain de faire entendre leur voix dans les médias, d’empêcher au présumé assassin Privert de gravir les escaliers du Palais national. A l’Unisson les gardiens du système, les politiques et la société civile s’empressaient de faire Bloc derrière lui…
Le président Jovenel Moise est la suite des autres. Comme le dernier des apprentis, dès le départ, il ne s’était pas donné les moyens pour sortir du système à la Préval. Nan denye 33 lane yo, Preval se papa sistèm nan.