Crise haïtienne : Le Dialogue du Changement doit être sociétal et intergénérationnel!

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Vendredi 25 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– Incessamment, la communauté internationale appelle à tord ou à raison au dialogue entre le Pouvoir et l’opposition comme unique solution à cette crise Haïtienne pluridimensionnelle.

Faire inconditionnellement le jeux diplomatique des États-Unis dans cette complexité Haïtienne plus qu’algorithmique que jamais pourrait être un piège pour le salut national tant espéré. Une solution envenimée de malices destructrices peuvent nous enterrer indéfiniment sous la tutelle de l’ingérence et dans des luttes intestines interminables. En effet, les divers agendas cyniques à court terme des acteurs impliqués dans la crise risquent d’entraver tout vrai processus de changement transcendantal et révolutionnaire capable d’en finir avec les cycles générationnels de crises Haïtiennes. 

Le tableau d’une République en déliquescence depuis bien des décennies ne peut être restauré par les mêmes formules incorporées et intéressées des experts de Washington et des propres géniteurs du chaos Haïtien. Cette classe politique déchue ne peut s’ériger en leadership responsable de dernier remparts pour ce pays et est incapable de créer un climat politique non partisan, d’intérêt national pour le bien être collectif. Le peuple Haïtien en a marre des solutions génératrices de chaos sur le long terme. Sur chaque période de trente ou quarante années, une crise aiguë s’invite dans la conjoncture Haïtienne. Les défis structurels monstres d’un Etat Haïtien failli refont toujours surface dans le temps. En conséquences, le fardeau de la misère des masses et le poids de la transformation sociétale n’ont été jamais allégés par les dites solutions venant des élites traditionnelles en complicité avec l’étranger. 

Par conséquent, négliger les facteurs systémique et générationnel des constantes crises Haïtiennes est le principal talon d’Achille de nos révolutions. Les élites politiques et économiques se voient toujours dans cette obligation de conservation de pouvoir et d’influence, de manipulation des axes institutionnelles et de récupération des retombées de nos luttes sociales pour maintenir le Statu quo. Cette volonté manifeste de résoudre la crise Haïtienne exclusivement au moyen des filières politiques est plus que dangereuse. Elle se veut être tout simplement une expression de la soumission culturelle erronée à l’égard de l’Etranger. La société Haïtienne est plus grande que ses politiciens…

D’ailleurs, depuis quand représentent-ils dignement le peuple Haïtien? Les diverses demandes sociétales intergénérationnelles, ne reviennent-elles pas à chaque époque pour sombrer Haiti dans le chaos? N’ont-ils pas tous participé à la dilapidation des divers fonds de relance économique du pays et nous accouchent aujourd’hui cette crise humanitaire déshumanisante? 

Certainement, Le principe de l’autorité de l’Etat, la fonction de la gouvernance publique et la légitimé populaire qui les engendre, n’existent plus depuis belle lurette. Le politique est tristement devenu un monstre pour détruire cette République tout en faisant de l’Etat une vache au lait pour enrichir vils, minables et imposteurs. Quand à L’économique, tout simplement un système de rentre qui ne soucie que des castres de Petion-ville et des éternels courtiers et argentiers du leadership politique. L’échec des solutions des crises Haïtiennes est évidemment enfoui dans l’ego machiavélique du politique et dans l’égocentrisme méprisant de l’économique. Le reste, un pays ingouvernable sans leadership responsable, une société complètement abandonnée, des masses laissées pour compte et des jeunesses honteusement gaspillées et chassées du pays. 

Aujourdhui, le changement systémique voulu ne peut être plus ce « dialogue expressément imposé » entre « néomacoutes », « chimères » des anciens régimes et présents « bandits légaux » de ce pouvoir. Le jeux malsain des affairistes du système reviendront assurément pour brouiller les pistes des vrais solutions définitives que réclament cet embourbement au goût récidiviste. De ce fait, Haiti est impérativement dans l’obligation d’une trêve nationale historique où l’ancien système et ceux qui l’ont généré doivent être nécessairement mis au supplice d’introspection et de conscientisation à titre d’observateurs définitifs, de spectateurs temporaires en attente des prochaines élections générales et de réservistes réinsérés après reddition de compte par la justice.

Tout dialogue entre coquins et vilains de ce présent système est un poison pour le processus de refondation du pays et une épée de Damoclès sur la tête des générations à venir où les vieux démons des crises antérieures mal résolues continueront à tourmenter nos enfants en 2050.

A cet effet, la société Haïtienne dans toutes ses composantes représentatives et surtout dans sa globalité générationnelle majoritairement jeune, dynamique, novatrice et intelligente, doit être le principal acteur du changement, l’initiateur du dialogue, l’arbitre des prochaines joutes électorales, les réformateurs de la nouvelle gouvernance publique; Et surtout le  peuple Haïtien doit être inéluctablement le principal bénéficiaire des changements systémiques d’ordre constitutionnel, institutionnel et managérial propices à accoucher une nouvelle République, une société juste et équitable, un système de gouvernance stable et transparente et une nation prometteuse de développement économique et inclusivement prospère pour tous ses fils et filles. 

Gumais Jean Jacques, AvMP
jjgumais@gmail.com
Tous droits réservés
@Octobre2019

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