Man Jera n’a plus de larmes
par Elensky Fragelus Le soleil tape sur Savane Dèyè-Mòn, une chaleur dure, râpeuse comme la misère. Une poussière fine couvre les feuilles comme un voile de deuil. Le vent, lui, s’est tu depuis trois jours, et la pluie fait comme si elle avait oublié le chemin. Assise devant sa case, Man Jera tricote des silences.