Il aura fallu moins de trois mois à Dominique Anglade pour accéder au Conseil des ministres. Élue députée de Saint-Henri–Sainte-Anne le 9 novembre dernier lors d’une élection partielle, elle devient ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique.
Avec le remaniement de son cabinet, le premier ministre Philippe Couillard lui confie les commandes d’un ministère qui était dirigé depuis avril 2014 par Jacques Daoust, députée de Verdun, muté aux Transports.
Le Québec n’avait pas vu une femme au ministère de l’Économie depuis le passage de Pauline Marois en 2002-2003.
«Le plus gros défi à court terme sera d’élaborer un plan de match clair pour savoir où on s’en va», explique la nouvelle ministre.
Ce plan devrait renfermer des mesures pour stimuler les exportations des entreprises alors que des opportunités s’offrent à elles dans le contexte d’un dollar canadien faible. «Nous n’exportons pas suffisamment», constate Mme Anglade. Elle évoque une stratégie qui devra reposer sur l’innovation. «Il va falloir passer par de nouveaux outils, des outils innovants», soutient-elle.
En ce qui concerne la stratégie numérique, la province a du rattrapage à faire, selon la ministre. Elle rappelle que 70% des Québécois disent effectuer des achats en ligne alors que seulement 30% des entreprises ont un site Internet.
Dominique Anglade est la fille aînée du professeur, géographe et écrivain, Georges Anglade, l’un des fondateurs du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal. Sa mère Mireille Neptune est une féministe engagée. Ses parents périssent tragiquement dans le séisme qui a secoué Haïti en 20104.
Dominique Anglade est élevée au Québec mais passe trois années durant son adolescence en Haïti, alors que ses parents décident d’y retourner après le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier5.
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