Indigné par la sidération provoquée par le non respect des valeurs républicaines dans le pays m’incite à observer les balbutiements des hommes et des femmes politiques, qui dans un élan constant de contradictions revendiquent leur statut de déshonneur des plus minables.
Ces comportements mettant en cause les principes fondamentaux de notre République, notamment sur la question de conviction idéologique. C’est l’une des raisons pour lesquelles: j’ai non seulement exprimé ma profonde souffrance citoyenne, mais aussi refusé de cautionner comme normale l’audace du « roulé toujou nan bon bò a. »
Il est grand temps que nous changions nos habitudes d’être une société de « ti zanmi » et de « fòk mwen toujou nan tout bò » en une société intégrée et juste… Fidèles adhérants d’aujourd’hui… Farouches détracteurs de demain… Quelle immoralité! Nous vivons en dehors du champ de l’État-Nation. Quelle idiotie! – ils ont une haine dans leur coeur contre ce pays! Ces mercenaires s’attaquent au symbole des valeurs de la démocratie…
Sachant que le « sousoutisme » est très dangereux pour le principe d’égalité! Y- a – t’il encore des hommes et des femmes d’honneur dans le pays? J’ai entendu un ancien conseiller du Président, devenu Sénateur par la petite porte, parler de la durée du mandat de son patron avec désinvolture et inquiétude…
J’ai entendu un ancien ministre critiquer ses collaborateurs au gouvernement avec une acidité perverse et remarquable… J’ai vu une ancienne conseillère électorale qui après deux semaines de congé conjugal, rentrer dans cette institution comme étant dans une boutique de toys… J’ai entendu des journaliers rectifier leur opinion au micro de la presse tandis qu’ils étaient les premiers à défendre l’indéfendable… J’ai vu un ancien ministre de la propagande « rétrograder » directeur général dans son même gouvernement sans se soucier de la classification des rangs avec une triste logique « pito m lèd mwen toujou la… »
J’ai vu le vice président du conseil électoral démissionner après l’échec de la chaise musicale du 24 janvier, sans aucune explication… J’ai vu des femmes conseillères rester au conseil électoral afin de gagner davantage quelque sous sans aucune valeur matricielle… J’ai constaté le président du conseil électoral provisoire s’accrocher toujours à son salaire de la honte et à ses privilèges mensuels en dépit de la caducité de cette commission….
J’ai regardé des jouisseurs de tout bord accrocher à leur folle maladie de pouvoir par la danse gestuelle et par le dénigrement… J’ai vu des défenseurs « atoufè » se trouver beaucoup plus « enrajé » avec une arrogance de fin de règne… L’ordre doit être réinstauré!
J’ai à la fois une question et une réflexion: Pourquoi la société sanctionne toujours bouqui? Pourquoi la société ovationne toujours malice? –
a) pourtant Bouqui est le plus intelligent et le plus compétent. –
b) pourtant Malice est le plus malicieux et le plus audacieux.
Nous détestons les plus intelligents et les plus compétents. Nous applaudissons les plus malicieux, les plus médiocres et les plus audacieux. Je me demande: est ce qu’il ne faut pas redéfinir le contenu des mots? Croyez-vous qu’être malicieux signifie: intelligent – compétent – honnête – capable – fort – sage etc…?
– Je constate qu’une légende infantile devienne soudainement la règle de récompense des adultes dans une société n’ayant pas le sens de l’équilibre des valeurs : « des pourris accusent et détruisent des gens de bien ». Des dealers de drogue font la loi aux hommes de loi par le mensonge et avec l’appui entier d’un Ministre de la Justice.
Voilà une société que nous devrions changer! Changer cette société, serait une autre façon d’apprécier l’honnêteté, de donner la chance aux plus capables, d’accompagner les plus faibles, de stopper les mercenaires, d’encourager la compétence et le mérite, d’éviter les montages et enfin de reconnaitre l’idéal commun: HAïTI.
En souillant notre idéal de peuple mythique, nous démontrons notre incapacité crétine à conduire le pays vers la liberté, la légalité et la fraternité… ainsi, chaque citoyen/citoyenne méritera d’être respecté (ée) et apprécié (ée) à sa juste valeur : « la prison pour les voleurs – la condamnation pour les voyous – la reconnaissance pour les hommes et femmes d’honneur – l’élimination du club des cartels de (zin) – la chasse aux mercenaires – le rejet total de l’argent de la drogue dans la gestion politique de nos institutions – enfin l’application d’une seule constitution (charte fondamentale) et des lois de la République ».
J’ai une vision très lucide du monde d’aujourd’hui car je n’appartiens à aucun groupe d’intérêts – je n’ai pas de « ti zanmi ». Je m’engage sur les valeurs sociales et républicaines… je continuerai sur ma foi d’homme de conviction. Nous avons besoin d’une société dynamique et respectueuse du vrai – un principe unique. Non à cette société partisane et injuste. Rassurez-vous, ce pays pourra lever le défi qui se présente à lui, si nous lui en laissons la possibilité de créer l’indispensable : une communauté de compléments sans la dictée des autres.
Nous pouvons changer Haïti, même lorsqu’elle est prise au piège du mal de l’oligarchie – de la bourgeoisie et de la mafia. J’y tiens à mes convictions: Haïti se relèvera. Quand je pense à cette voie sociologique de « zanmitay » et qu’aucun bruit osé ne dissone pour le mieux du pays, je regrette ma complicité – une complicité qui dénonce le verbe du mauvais comportement de l’ensemble.
Le mépris des valeurs. Quand j’écoute les discours à propos de l’avenir du pays, je ne peux m’empêcher de flairer le complot interne et externe et de dénoncer les magnats du mal – des magnats qui corrompent la révolution – des magnats qui empêchent le changement – des magnats qui consolident le statut des hommes de bouteille.
Ces magnats de la décadence d’Haiti, auraient-Ils fait la même chose s’ils étaient véritablement attachés aux idées de développement du pays? – vous en jugerez!
NY, le 27/1/2016
Elco Saint Amand, av.
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