L’apprenti-dictateur Jovenel Moise et son chef de police de facto, Léon Charles, qui essayent de créer des événements avec des faux-semblants de poursuite des gangs G9 pro-pouvoir, pour tenter de maîtriser la situation, se sont mis en tête qu’ils peuvent rééditer le coup de Jean-Claude Duvalier, ke yap la pi rèd apre 7 fevrye 2021. Sa ka wè a kwè !
Les Haïtiens ont juré plus que jamais de n’accepter aucun retour à la dictature…
« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre … et s’il n’en tire pas des leçons se condamne à de nouveaux malheurs« .
« Coin de l’histoire » (audio)
Le régime des Duvalier touchant à sa fin, le dictateur Jean-Claude Duvalier, après avoir déclaré l’état de siège et passé des instructions directes à l’armée d’Haïti et aux tonton makout pour mater la rébellion, a affirmé « ke li la pi rèd, rèd kon ke makak«
Audio – Le film des événements précédant la date fatidique du 7 février 1986.
Samedi, samedi 30 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–Les Duvalier ont laissé un pays pauvre et aujourd’hui très appauvri et corrompu qu’il ne l’était avant. Leur politique qui a mis Haïti en coupes réglées, n’a pas permis à ce pays, 33 ans plus tard, de se relever et de sortir de sa léthargie.
Jean-Claude Duvalier que Washington annonçait le départ d’Haïti, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1986, information relayée par RFI sur ondes courtes, a déployé toutes les dernières forces de la bête pour essayer de s’accrocher au pouvoir. Dans une déclaration faite depuis le Palais national, dans la journée du 31 janvier 1986, il exigea le retour au calme et la fin des manifestations.
Le dictateur à vie a rappelé aux haïtiens le 31 janvier 1986 que non seulement il n’était allé nulle part mais encore qu’il va rester président à vie. A travers une intervention improvisée au studio de la Radio Nationale, il prononce sa célèbre phrase : « je suis raide comme la queue d’un singe ».
La ville des Gonaives, le 31 janvier 1986, est considéré comme le premier endroit d’Haïti, qui, symboliquement après 29 ans de règne dictatoriale des Duvalier, a précipité et célébré la chute de Baby Doc, qui, le 7 février 1986, au volant de sa BMW, prendra le chemin de l’exil.
Rappelons que les écoles à Gonaives n’avaient pas fonctionné du 28 novembre 1985 au 7 février 1986.
Audio – le fil des événements :
Reportage de Radio Soleil depuis les Gonaïves où les habitants se soulèvent et pillent les maisons et les commerces des duvaliéristes.
Reportage depuis Les Cayes et Cap Haïtien où les habitants protestent et pillent les commerces, les maisons et les banques alimentaires
Reportage depuis Jérémie où les habitants protègent l’évêque Willy Romélus, qui fait face à des menaces de mort de la part des sbires du régime en putréfaction.
Lettre ouverte de directeurs d’écoles privées de Port-au-Prince au ministre de l’Éducation Pierre Montés au sujet de la crise actuelle. (Sainte Rose de Lima, Sacré-Coeur, Collège St-Pierre, Collège Anglad…)
Enfin, déclaration de Gérard Gourgue de la Ligue Haïtienne des Droits Humains 1986-01-29
Ann Jete MOUL la…
De temps en temps, il est très important de rappeler les faits historiques. L’intro pousse à la Réflexion, « Les Duvalier ont laissé un pays pauvre … qu’il ne l’était avant. » Et après? En 33 ans, les militaires et les « démocrates » n’ont pas été à la hauteur des tâches historiques. Ce qui me fait penser au général Augusto Pinochet et les Démocrates/Patriotes Chiliens* (se pa tout Malpwòpte konfondi, c’est plutôt toutes les tendances rigides confondues). Les « démocrates » Aristide-Preval et alliés, ont été des antiduvalieristes de pacotile. Ils voulaient tout simplement remplacer les Duvalier et de jouir du pouvoir en dehors des yeux des « analfabèt pa bèt. » Yo Kraze peyi a, men yo fout peye sa tou (Aristide nan Kalabous, marasa l Preval mouri tankou yon chen fou nan katye gang yo).
Lavalas (Aristide-Préval et la bande de Gérard Pierre Charles) n’avaient pas donné aucune leçon à la dictature duvalieriste. Loin de là. L’ Échec de Lavalas a engendré Martelly, PHTK et Jovenel. Pour sauver son mandat, ce dernier n’hésite pas à recourir aux recettes de Préval (états généraux sectoriels/commissions présidentielles, gouvernement de consensus/pacte de gouvernabilité…) pour amadouer les Goinfres des “partis politiques” et de la “société civile.”
A la mort du dictateur Jean claude Duvalier, un historien très connu dans le pays avait déclaré au micro du journaliste Lesly Jacques, « en parlant de crimes, il n’était pas le fils de son père. » Ce qui signifie le vrai fils de Papa Doc se trouve au sein du secteur dit démocratique. Li di Anpil wi, se pa DUVALIER yo ki Sasinen JEAN LEOPOLD DOMINIQUE ak ANTOINE LEROY. Nou dwe bliye tou, kòm minis enteryè, menm doktè ROGER LAFONTANT te fè pa pastè ANTOINE LEROY, li pat Sasinen l. Doktè LAFONTANT, Papa Doc ak Baby Doc pat rele tèt yo demokrat.
Par leurs échecs répétés, les “démocrates” ont ressuscité les Duvalier. Il est venu le temps de jeter à la mer le Moule qui crée ces créatures exécrables. Sinon une Nouvelle Haiti ne sera jamais possible.
* De Patricio Aylwin en passant par Michelle Bachelet pour aboutir à Sebastian Pinera, ils sont très rigides sur les questions politiques et idéologiques. Au départ de Pinochet, ils ne regardent pas en arrière, à parler de lui et tout en voulant le copier dans ses basses oeuvres. Ils s’activent plutôt à Édifier une Nation de référence et, non un Twou A.A. Ils ne s’adonnent pas à des élections frauduleuses, à des crimes crapleux pour garder le pouvoir et procéder à la mise à sac des deniers publics.
Témoin historique