Un rapport de la a CIA, sans l’usage du conditionnel, a conclu vendredi soir que « le prince héritier de l’Arabie saoudite a ordonné l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en Turquie »
Vendredi 16 novembre 2018 ((rezonodwes.com))–Le Prince Mohammad bin Salman, comme avaient exactement procédé certaines autorités haïtiennes à la mort du journaliste Jean Dominique le 3 avril 2000, a vite fait de rencontrer en octobre dernier le fils de de Khashoggi, « pour lui présenter ses condoléances émues« .
Le Washington Post, media pour lequel travaillait Jamal Khashoggi, a rapporté vendredi que « la CIA a conclu dans son rappport d’investigation que le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman avait ordonné l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul le mois dernier« , contredisant ainsi les affirmations contraires du gouvernement saoudien.
Citant des personnes au courant du dossier, le journal a rapporté que la CIA était parvenue à sa conclusion après avoir examiné diverses preuves, notamment un appel téléphonique entre Khashoggi et le frère du prince héritier, Khalid, également ambassadeur d’Arabie saoudite aux États-Unis. « C’est Khalid qui a conseillé au journaliste qu’il devait se rendre à Istanbul pour se procurer les documents nécessaires pour son mariage avec sa fiancée turque. Lorsque Khashoggi est arrivé au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, il n’est jamais reparti« .
Entre autre évidence prise en compte dans le rapport de la CIA, un fameux enregistrement des derniers moments de Khashoggi. Cet enregistrement qui provenait d’un dispositif d’écoute placé dans l’ambassade par les services de renseignements turcs, a été remis à la directrice de la CIA, Gina Haspel.
De plus, un appel a été placé après le meurtre par Maher Mutreb, un membre supposé du commando en mission spéciale, et également l’un des principaux conseillers de Mohammad bin Salman, pour l’informer du succès de la mission. La CIA a obtenu un enregistrement de cet appel.
Un porte-parole de l’ambassade saoudienne à Washington a rejeté les conclusions du rapport de la CIA les qualifiant de « fausses« . « Nous avons et continuons d’entendre diverses théories sans le constat d’un fondement principal de ces spéculations « a-t-il conclu.
