23 décembre 2025
Sit-in : Les voisins de Jovenel Moïse vont réclamer justice et réparation le 21 août prochain
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Sit-in : Les voisins de Jovenel Moïse vont réclamer justice et réparation le 21 août prochain

Pelerin 5, Pétion-Ville, mercredi 15 août 2018 ((rezonodwes.com))– Le Collectif des propriétaires de maisons démolies par les autorités haïtiennes à Pelerin 5 ont décidé de passer à une autre phase dans leur lutte pour se faire dédommager et reprendre possession de leurs biens.




Ils ont annoncé plusieurs mouvements de protestation dont un sit-in qui sera réalisé le mardi 21 aout prochain devant la résidence du président Jovenel Moïse en vue de réclamer justice et réparation.

Rappelons que le 3 juillet dernier, le commissaire en chef du parquet près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Clamé Ocnam DAMEUS, a adressé au directeur départemental de l’Ouest de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Berson SOLJOUR, une correspondance jugée « insultante et discriminatoire vis-à-vis de la population haïtienne » par les organisations des Droits de l’Homme.

Dans cette correspondance, Me Daméus a estimé que la présence de ces maisons dans le voisinage de la résidence du chef de l’état constitue une menace à la vie et la sécurité de la famille présidentielle. Il a donc requis au DDO de prendre les mesures jugées utiles et nécessaires pour que ces personnes soient immédiatement délogées, et que la sécurité des « honnêtes gens » de cette famille soit convenablement assurée.




Ainsi, dans l’après-midi du 3 juillet, de 3 h, le commissaire Daméus, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Ronsard St-Cyr, le directeur départemental de l’Ouest de la PNH, Berson Soljour, accompagnés de nombreux agents de l’Unité Départementale pour le Maintien de l’Ordre (UDMO) se sont transportés à Pèlerin 5 en vue de démolir les maisons jouxtant la propriété du président de la République avec l’aide d’employés de la mairie de Tabarre munis de divers équipements lourds.

Cette opération s’est poursuivie jusqu’à 2 heures du matin et, sept (7) des trente-quatre (34) maisons ciblées ont été démolies, a attesté les organisations de droits humains.




Le 4 juillet, des employés de la compagnie Electricité d’Haïti (ED’H) ont désinstallé les poteaux électriques et les transformateurs qui alimentaient ces trente-quatre (34) maisons portant l’inscription « DGI – à démolir », ils les ont entreposés sur le sol et ont emporté les câbles de hautes tensions et les compteurs.

Jusqu’à date, ces victimes n’ont pas été rétablies dans leur droit et pas une fois, le président de la République ne s’est prononcé sur ce sujet.

 

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