À la veille de Noël, le pape Léon XIV a lancé un appel solennel à une trêve mondiale de vingt-quatre heures, misant sur la force symbolique de la fête chrétienne pour suspendre, ne serait-ce qu’un jour, le fracas des armes. Depuis Castel Gandolfo, mardi soir, le souverain pontife a invité « toutes les personnes de bonne volonté » à respecter « une journée de paix » à l’occasion de la naissance du Christ.
Sans citer de conflit en particulier, le pape n’a pas caché sa déception face aux résistances persistantes. « Ce qui m’attriste particulièrement, c’est le fait que la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve », a-t-il confié, soulignant la difficulté de faire entendre un message de paix dans un monde traversé par des tensions multiples et durables. L’espoir, toutefois, demeure : « Peut-être nous écouteront-elles et y aura-t-il 24 heures de paix dans le monde entier », a-t-il ajouté, dans un ton à la fois grave et empreint d’espérance.
Premier pape américain de l’histoire, Léon XIV s’apprête à vivre des moments forts de son pontificat. Il célébrera mercredi soir sa première messe de Noël depuis son élection, avant de prononcer jeudi à midi la traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi ». Un message très attendu, au cours duquel il dressera, comme le veut la tradition, un panorama des conflits et des souffrances qui marquent la planète. En appelant à une trêve, même éphémère, le pape rappelle que la paix commence parfois par un geste symbolique, capable d’ouvrir une brèche dans la logique de la guerre.

