Alors qu’on croyait qu’il y avait urgence, on ne peut que constater que les acteurs politiques agissent comme si tout est pour le mieux sur la meilleure des îles, sans eau, sans électricité en permanence et engloutie dans une spirale de corruption
Port-au-Prince, mercredi 15 août 2018 ((rezonodwes.com))– Une dizaine de jours après la nomination par le président Jovenel Moïse du notaire Jean-Henry Céant au poste de premier ministre, aucune date n’a été retenue pour la séance de ratification de l’énoncé de politique générale de celui-ci.
Les parlementaires semblent beaucoup plus intéressés à engager des négociations avec le prétendant à la Primature qu’à déployer des efforts pour faciliter le processus de validation du choix du président haïtien, pourtant effectué de concert avec les présidents des deux chambres, Joseph Lamber et Gary Bodeau.
Le chef du parti « Renmen Ayiti » qui doit obligatoirement se présenter devant les parlementaires, accompagné des membres de son prochain cabinet ministériel, s’est vu obligé de multiplier les rencontres avec les dirigeants des groupes de parlementaires, puisque la majorité présidentielle, éclatée après les émeutes du 6 au 8 juillet, ne s’est pas prononcée sur un éventuel soutien au premier ministre nommé lors de la séance de ratification.
Céant a du pain sur la planche, car, selon des informations parvenues à la rédaction de Rezo Nòdwès, il a également entamé des rounds de négociations avec les chefs de partis représentés au parlement afin de s’assurer que les rares élus fidèles à leur formation politique puissent l’appuyer dans sa marche vers un vote de confiance.
Entre-temps, aucune disposition n’a été arrêtée pour débuter l’analyse des pièces déposées par Jean-Henry Céant vendredi au parlement et aucune commission n’a été formée dans l’une ou l’autre chambre à cet effet.
La République ne va pas mourir pour si peu, semblent penser nos tout-puissants dirigeants…